«Abdelaziz Aftati est interdit de candidature aux élections législatives du 7 octobre prochain». Cette déclaration du Chef de gouvernement et secrétaire général du parti Justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a provoqué une forte mobilisation, sur les réseaux sociaux, de la jeunesse de la Lampe, ses leaders et ses militants.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 3 mars, Khalid Rahmouni, membre du secrétariat général du PJD, a affirmé qu’«au cas où ces propos seraient véridiques, nous serions devant une dérive organisationnelle, loin du bon sens».Et de préciser que «les directions, quelles qu’elles soient, n’ont pas de pouvoir au sein du PJD qui demeure un parti de choix démocratique».
«Si l’information rapportée par Akhbar Al yaoum se confirme, nous serons devant un danger qui menace le PJD et bat en brèche ses statuts et ses règles», affirme, dans le même sens, Hassan Hammourou, membre du Conseil national du parti. Et d’ajouter qu'«Aftati n’est pas un criminel pour que le secrétaire général du parti saisisse chaque occasion pour le descendre». «Personne n’a le droit d’interdire la candidature de tel ou tel militant», a-t-il encore précisé.La même position a été adoptée par les militants de la jeunesse du PJD. Omar Senhadji a ainsi déclaré que «le PJD n’appartient ni à Benkirane ni à personne d’autre».
La réaction du député d’Oujda à la première Chambre a de même été sans équivoque. «Personne ne peut priver un citoyen d’exercer son droit constitutionnel», a déclaré Aftati, avant de préciser que «les militants du PJD sont des réformistes et que leur militantisme n’a aucune relation avec les positionnements, les acquis et les titres organisationnels ou électoraux».