Le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce mercredi 27 janvier, rapporte que le bureau de la Chambre des députés a transmis à la Commission parlementaire de l’Intérieur trois propositions de lois émanant du groupe du PJD. Ces propositions visent à amender les lois portant sur l’organisation administrative des régions, préfectures, provinces et communes, et ce dans l’objectif de réduire drastiquement la tutelle du ministère de l’Intérieur sur les conseils élus, particulièrement à travers les sanctions de suspension et de mise à l’écart des présidents des conseils.
Selon Al Akhbar, le groupe parlementaire du PJD explique, dans le mémo accompagnant ses propositions de lois, que la reddition des comptes en matière de gestion locale relève désormais de la justice et non plus de la tutelle. Cette dernière, selon le PJD, empiète sur les pouvoirs de la justice, en ceci que les présidents des conseils élus ont des attributions clairement délimitées par la loi, dont ils doivent répondre devant le parquet. Les walis et gouverneurs doivent donc, selon le PJD, représenter un appoint aux présidents des conseils élus et non s’immiscer dans leurs prérogatives.
Mais, selon Al Akhbar, même si certains textes laissent encore apparaître des empiètements de pouvoirs entre agents d’autorité et présidents de conseils élus, la politique de victimisation du PJD transparaît derrières ces propositions d’amendements. En effet, à la veille des échéances électorales de 2021, le parti islamiste compte surtout faire main basse sur le processus électoral, à travers la réduction drastique du pouvoir de tutelle du ministère de l’Intérieur, mais aussi des walis et gouverneurs.