Les walis et les gouverneurs ont reçu de nouvelles instructions les incitant à être plus pointilleux sur les autorisations délivrées aux citoyens pour le déplacement entre les villes. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a confié cette mission aux gouverneurs, au lieu des pachas et autres agents d’autorité qui s’en occupaient jusqu’ici. Ainsi, le gouverneur est désormais chargé de diligenter une enquête pour s’assurer de la véracité des données figurant sur la demande de déplacement. Les services compétents sont appelés à vérifier, sur le lieu de la destination du demandeur (maison, hôpital ou service), si ce déplacement est vraiment nécessaire dans ces circonstances exceptionnelles.
Selon les rapports établis sous la supervision du gouverneur, le citoyen sera soit autorisé à se déplacer soit contraint à demeurer dans la ville où il se trouve jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Ce durcissement dans la délivrance des autorisations de circulation vise à limiter les vagues de déplacement entre les villes constatées ces derniers jours. Lesquelles autorisations avaient été délivrées par des agents d’autorité: pachas, caïds et autres.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 27 avril, qu’avant ces nouvelles instructions, les citoyens désireux de se déplacer vers d’autres villes s’adressaient directement aux pachas qui leur délivraient une autorisation écrite. En principe, les bénéficiaires devaient justifier leur demande par une urgence ou une force majeure, selon les critères dûment préétablis par les autorités publiques.
Il faut préciser qu’en plus de ce document, le voyageur doit être muni d’une attestation de sortie délivrée par le Mokadem. Il faut rappeler que ces mesures ne concernent pas les services de police, les éléments des FAR, les forces auxiliaires, les sapeurs pompiers, les agents d’autorité et les responsables politiques tels les ministres et parlementaires résidant en dehors de la capitale administrative.