Citant des sources bien informées, le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 31 mars, croit savoir que les bureaux de coordination intersyndicale de l'UMT, de la CDT et de la FDT (aile de Abderrahmane Azzouzi) devront tenir une réunion courant cette semaine pour concocter une décision unifiée au sujet de la position du gouvernement vis-à-vis des revendications syndicales. Cette réunion intervient après un délai de quinze jours accordé par les centrales syndicales au Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, pour répondre aux différents points contenus dans leur dossier revendicatif et à leur tête la question de l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions sociales de la classe ouvrière et salariale marocaine.
D'après le quotidien, la question de la hausse des salaires est le point d'achoppement sur lequel bute le dialogue social entre les deux parties, après que les centrales syndicales ont soumis leur revendication au Chef de gouvernement, les ministères des Finances, de l'Emploi et de la Fonction publique n'étant pas en mesure de prendre une décision à cet égard. Se référant à ses sources, Al Massae précise que la question de l'augmentation des salaires de la classe ouvrière et salariale n'a pas été présentée par les syndicats de façon unilatérale, mais fait partie intégrante de leurs revendications dans le cadre des négociations sur le dossier de la réforme des régimes de retraite, notamment la Caisse marocaine de retraite (CMR). Pour les syndicats, toute réforme de retraite ne devra pas s'opérer au détriment des salariés mais doit nécessairement être accompagnée par des mesures préventives, l’objectif étant de réduire les impacts et les répercussions de la réforme.
La réunion des centrales syndicales survient à un moment où certains secteurs syndicaux commencent à brandir la menace d'une nouvelle escalade de tension contre le gouvernement Benkirane, en ce sens que l'Union syndicale des fonctionnaires a annoncé son intention d’observer jeudi une grève nationale couplée d'une marche de protestation. Lui emboîtant le pas, l'Union nationale des administrateurs a décidé d'organiser une grève samedi 4 avril.