Le PJD a attisé la confrontation entre le gouvernement et l’opposition au Parlement quand ses députés ont refusé de présenter des propositions de loi au sein des commissions à la chambre des représentants. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 21 juin, qu’une députée du groupe parlementaire du PJD n’a pas hésité à refuser de présenter deux propositions de loi qui étaient programmées mercredi dernier.
Les députés de l’opposition l’ont soutenue en mettant l’accent sur la nécessité pour le gouvernement de respecter le parlement et les propositions de loi présentées par les députés. Ils appellent, en outre, à respecter la procédure législative et à ne pas recourir à des méthodes qui méprisent l’institution législative. Ces parlementaires accusent le gouvernement d’être «à l’origine de la faiblesse du débat politique dans le parlement quand ses membres fuient l’institution législative et marginalisent les propositions de loi présentées par ses députés». C’est ainsi que depuis l’ouverture de la session du printemps du parlement, les groupes de l’opposition n’ont pas cessé de tirer à boulets rouges sur le gouvernement qui a refusé toutes les propositions de loi qu’ils ont présentées.
Le quotidien Assabah rapporte que les membres de l’opposition étaient si contrariés qu’ils ont demandé à apporter des amendements au statut du Parlement. Les groupes parlementaires ont réitéré, à maintes reprises, leur refus de l’instauration de confidentialité dans les séances de discussion des lois y compris les réunions des commissions permanentes. Il faut signaler que le gouvernement avait auparavant interdit aux journalistes de couvrir ces réunions pour des raisons qui demeurent inconnues.
Il faut rappeler que le PJD occupe la première place en matière de production de propositions de loi y compris celles que les deux gouvernements dirigés par le PJD n’ont pas pu faire approuver au parlement. C’est le cas notamment de la proposition modifiant et complétant la loi n° 62-99 formant code des juridictions financières. Le groupe Pijdiste considère ces instances comme étant des institutions de contrôle suprême de l’argent public et non pas comme des tribunaux relevant de l’autorité judiciaire et ce conformément au chapitre 10 de la constitution.