C’est l’une de ces scènes insolites auxquelles on a parfois droit lors des séances parlementaires et qui, naturellement, font couler beaucoup d’encre. L’intervention de la députée du PAM, Latifa El Hammoud, lors d’une session plénière consacrée aux résultats de la mission exploratoire menée sur les représentations du Maroc à l’étranger, fait ainsi la Une de l’actualité, après avoir fait fureur sur les réseaux sociaux.
Dans son édition du lundi 8 février, Al Akhbar rapporte que la parlementaire du PAM a fini par sortir de son silence pour dénoncer un autre élu du PJD, qui serait derrière le montage vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Un montage qui ne représenterait pas vraiment la réalité, clame-t-elle. Pour rappel, dans cette vidéo, on voit le président de la Chambre des représentants et président de la session, Habib El Malki de l’USFP, rappeller à la parlementaire le temps qui lui était imparti, au moment même où elle s'apprêtait à prendre la parole. La députée a alors tenté de revendiquer auprès du président de la séance son droit à 20 minutes de parole. Sauf qu'El Malki a eu du mal à comprendre son accent du Nord, ce qui a donné lieu à un échange inédit qui s'est terminé par un rajout de quelques minutes à son temps de parole. Une séquence que les internautes ont partagée en masse durant ces derniers jours.
D’après Al Akhbar, Latifa El Hammoud
accuse le PJDiste Khalid Boukarai dêtre derrière le montage de cette séquence diffusée sur les réseaux sociaux. Dans une publication sur un réseau social, elle explique qu’il s’agit là d’une manoeuvre pour détourner l’attention des résultats de la mission exploratoire qu’elle a présidée. Et d'ajouter que Habib El Malki lui a, en fait, accordé quelques secondes de plus et non quelques minutes, comme le laisse croire le montage vidéo. La députée soupçonne le parlementaire du PJD, par ailleurs rapporteur de la mission qu’elle présidait, de tout faire pour la discréditer. D’ailleurs, avant cette vidéo dont elle le rend responsable, l’élu PJDiste aurait tout fait pour rendre insignifiante l’implication de la PAMiste dans le cadre de cette mission. A tel point que, dit-elle, il aurait tenté de supprimer son nom de la liste des participants à l’élaboration du rapport de la mission exploratoire. Elle affirme également s’être déjà plainte auprès de la présidence de la première Chambre, plusieurs mois avant l’éclatement de cette nouvelle affaire.