Attaques de Ouagadougou: les hautes autorités du Burkina Faso remercient le Maroc pour sa solidarité

Huit militaires burkinabè ont été tués, 61 membres des forces de l'ordre et 24 civils ont été blessés, tandis que huit assaillants ont été abattus lors de l'attaque.

Huit militaires burkinabè ont été tués, 61 membres des forces de l'ordre et 24 civils ont été blessés, tandis que huit assaillants ont été abattus lors de l'attaque. . AFP

Les hautes autorités du Burkina Faso ont exprimé leurs remerciements pour les marques constantes d’amitié et de solidarité affichées par le Maroc à leur égard, lors du double attentat ayant frappé la capitale burkinabè, faisant plusieurs victimes, a indiqué l’ambassadeur du Royaume à Ouagadougou.

Le 09/03/2018 à 12h28

Deux attaques simultanées perpétrées par deux commandos djihadistes ont frappé, vendredi dernier, l'état-major général des armées, en plein centre de Ouagadougou, et l'ambassade de France. Huit militaires burkinabè ont été tués, 61 membres des forces de l'ordre et 24 civils ont été blessés, tandis que huit assaillants ont été abattus.

"Contactées par l'ambassadeur au lendemain des événements, les hautes autorités burkinabé n'ont pas manqué de remercier le Maroc pour les marques constantes d'amitié, de solidarité et de soutien que leur apporte le Royaume en ces circonstances très difficiles", a souligné l’ambassadeur du Royaume à Ouagadougou, Farhat Bouazza, dans une déclaration à la MAP.

Dans ce sens, a relevé le diplomate marocain, elles (hautes autorités) ont fait état du message de condoléances et de soutien, adressé par le roi Mohammed VI au président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, suite à cette attaque abjecte.

"En cette douloureuse circonstance, je vous présente, au nom du peuple marocain et en mon nom personnel, nos sincères condoléances, vous priant de faire part aux familles des victimes et à l'ensemble du peuple burkinabé frère, de l'expression de notre profonde compassion. Aux blessés, nous adressons nos souhaits de prompt rétablissement", écrit le souverain dans ce message.

En outre, le roi a exprimé sa "condamnation la plus vigoureuse" de cette attaque terroriste abjecte, assurant le président du Burkina Faso de l'entière solidarité et du soutien du souverain dans cette terrible épreuve. D’autre part, Farhat Bouazza a fait savoir qu’à l'instar des autres représentations diplomatiques accréditées à Ouagadougou, l'ambassade du Maroc n'a pas été surprise par ces attaques terroristes.

Depuis l'insurrection d'octobre 2014, le Burkina Faso a, en effet, été souvent la cible d'attaques, non seulement au niveau de la capitale Ouagadougou, mais également au niveau du nord du pays ayant été la cible, à plusieurs reprises, d'opérations qui ont fait plusieurs victimes, a rappelé le diplomate marocain. "Ce qui a surpris dans les dernières attaques, ce sont plutôt les cibles choisies, le timing et le modus operandi", a-t-il précisé.

Par ailleurs, il a relevé que, dès qu’elle a été informée de ces attaques, l'ambassade du Maroc a immédiatement réagi, en procédant à la mise en place d’une cellule de crise, créée dès les premières minutes, dans le but d’informer Rabat et de sécuriser les membres de la communauté marocaine établie à Ouagadougou. Ainsi, a-t-il fait savoir, l’ensemble des ressortissants marocains enregistrés auprès de l'ambassade ont été joints par téléphone ou par mail et invités à rejoindre leurs domiciles et à éviter de s’approcher des zones touchées par les attaques, ajoutant qu’il aura également fallu s'informer, au terme des attaques, auprès des autorités burkinabè pour s'assurer qu’aucune victime marocaine n’est à déplorer.

La double attaque de Ouagadougou été revendiquée par une coalition de groupes djihadistes sahéliens, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda.

A noter que le nord de Burkina Faso, frontalier du Mali, connaît des accrochages meurtriers récurrents depuis 2015.

Le Burkina Faso, le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie ont lancé, en 2017, le G5 Sahel, doté d'une force militaire commune en cours de constitution, pour tenter d'éradiquer les groupes djihadistes qui sévissent dans la zone sahélo-saharienne.

Par Khalid Barka (MAP)
Le 09/03/2018 à 12h28