Article 9 du PLF2020: le RNI tape du poing sur la table et somme El Othmani de clarifier ses positions

Aziz Akhannouch et Saad-Eddine El Othmani.

Aziz Akhannouch et Saad-Eddine El Othmani. . DR

Membre à part entière de la coalition gouvernementale, le RNI a vigoureusement réagi à la polémique suscitée par l’examen et l’adoption du très décrié article 9 du PLF 2020. Le parti demande au chef du gouvernement (et secrétaire général du PJD), d'être clair sur ses positions, sans ambiguïté.

Le 06/12/2019 à 10h31

On s’attendait à une vive réaction du RNI sur la polémique suscitée par l’examen de l’article 9 du PLF 2020 (sur la saisie des biens de l’Etat) et on l’a finalement eue. Celle-ci est cinglante et sans appel.

Dans un communiqué diffusé ce vendredi 6 décembre par le groupe parlementaire à la Chambre des conseillers, ce parti, dirigé par Aziz Akhannouch, se dit étonné de l’abstention des élus du PJD lors du vote de cet article décrié. «Une attitude injustifiée et incompréhensible qui remet en cause les engagements pris au sein de la majorité et que consacre sa Charte», lit-on dans ce communiqué, qui rappelle en outre que le PLF 2020 a fait l’objet d’un examen en conseil de gouvernement, sous la supervision directe du chef du gouvernement, leader de la coalition gouvernementale, puis lors d'un conseil des ministres, présidé par le chef de l'Etat.

Le RNI qualifie donc la position du PJD d’«opportunisme politique» et de «fuite des responsabilités communes», qui porte atteinte à l’action de la majorité parlementaire, parcellise la responsabilité politique de toutes ses composantes et contribue, de cette manière, à entretenir un certain flou et de l'ambiguïté sur la scène politique.

Le RNI rappelle à cet égard que l’action gouvernementale doit être guidée par la clarté des positions, et que toute déviation de cette logique doit être fermement condamnée, pour préserver l’intérêt supérieur des citoyens et de la Nation.

Le groupe parlementaire de ce parti à obédience centriste appelle en conséquence Saâd Eddine El Othmani à tenir une réunion urgente du conseil de la présidence des parti formant la majorité pour «mettre les points sur les I», et ajoute que l’action gouvernementale ne saurait continuer à être gérée par une direction bicéphale.

Par Mohammed Boudarham
Le 06/12/2019 à 10h31