Après le Roi Mohammed VI, des dizaines de personnalités au chevet d'Abderrahmane El Youssoufi

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Revue de presseKiosque360. Des dizaines de personnalités du monde politique et culturel ont suivi l'exemple du roi Mohammed VI en se rendant, ce week-end, au chevet de l'ancien Premier ministre Abderrahmane El Youssoufi, hospitalisé dans une clinique de Casablanca suite à une pneumonie.

Le 17/10/2016 à 00h29

Dans un geste d'une grandeur incomparable, le roi Mohammed VI a créé une grande surprise dans le microcosme politique en se rendant, samedi, au chevet d'Abderrahmane El Youssoufi auquel il a présenté ses voeux de prompt rétablissement. Le geste royal a vite été relayé par les médias, notamment les médias étrangers. Les militants de l'USFP et les sympathisants de la gauche l'ont de même vivement apprécié.

Dans son édition de ce lundi 17 octobre, Akhbar Al Yaoum nous apprend que l'ancien Premier ministre Driss Jettou et l'ex-ministre de la Culture Touria Jabrane ont fait partie des personnalités qui ont rendu visite à Abderrahmane El Youssoufi, grande figure du paysage politique contemporain du royaume. Ce dernier a présidé, sous le règne de feu le roi Hassan II, en sa qualité de Premier ministre, une "expérience unique et modèle" dans le monde arabo-musulman, celle de "l'alternance démocratique consensuelle" qui avait permis à la gauche de gouverner jusqu'en 2002, alors que le pays traversait des moments difficiles sur le plan politique et au niveau économique.

Le journal rappelle que c'est la deuxième fois qu'un roi du Maroc se rend au chevet d'Abderrahmane El Youssoufi, la première étant à l'actif de feu le roi Hassan II, quand le leader et fondateur de l'USFP avait été opéré, en 1999, d'un problème cérébral. D'après Youssef Chbihi, avocat et ami d'Abderrahmane El Youssoufi, ce dernier est "le seul des leaders politiques encore en vie à avoir été honoré par la visite de deux rois alors qu'il était hospitalisé".

Mohamed Najji, sociologue cité par Akhbar Al Yaoum, ose quant à lui affirmer que "la monarchie glorifie et honore El Youssoufi, comme elle l'exploite". Ce politologue se mélange les pinceaux en regrettant que l'USFP ait perdu les élections législatives du 7 octobre, au moment où l'un de ses anciens leaders, en l'occurence El Youssoufi, a eu "l'honneur d'une visite du roi". Pitoyable interprétation.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/10/2016 à 00h29