Dans une rencontre présidée par Saâd-Eddine El Othmani, lundi dernier, en présence du ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle et des représentants des centrales syndicales, la Confédération Démocratique du Travail a appelé à tirer une grande leçon de la crise sanitaire que vit aujourd'hui le royaume, nous apprend le quotidien arabophone Al Massae dans son édition du jour.
La CDT a ainsi profité de l’occasion pour réitérer son appel à recréer un climat propice aux investissements dans les secteurs sociaux, notamment dans l’éducation et la santé, pour préparer la période post-crise.
La confédération appelle à prendre conscience des besoins criants en la matière et à intégrer davantage la dimension sociale en tant que socle du nouveau modèle de développement en cours de gestation.
Le journal ajoute que la centrale syndicale accueille à bras ouvert les mesures d’urgence mises en place par l’Etat en vue d’atténuer l’incidence d’une éventuelle détérioration de l’économie nationale. Au-delà des dispositifs et leviers actionnés par l’Etat pour protéger les citoyens du coronavirus, les syndicats exigent du gouvernement un soutien des différentes catégories sociales touchées par cette épidémie.
Cette réunion, destinée à rassurer l’opinion publique, avait pour objet d’impliquer davantage les syndicats dans la gestion de la crise sanitaire, suite à la demande expresse de la CDT en date du 12 et 25 mars derniers, souligne Al Massae.
A ce propos, la CDT a insisté sur le rôle déterminant des syndicats eu égard, notamment, à leur implication dans l’environnement du travail. Elle insiste d'ailleurs sur la situation précaire des travailleurs non inscrits à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et demande à ce qu'ils puissent bénéficier à leur tour du fonds de solidarité, compte tenu du contexte actuel.
Dans le même sillage, l’Union syndicale a tenu à préserver les acquis des travailleurs suite à l’interruption partielle, voire totale, de leur activité, et met en garde contre les abus de certains patrons qui profitent de la situation pour mettre à la porte leur personnel.
La confédération appelle l’Etat à accélérer le processus et à trouver des issues pour les salariés ne disposant pas de la carte Ramed et impactés de plein fouet par la situation de gel général, comme les travailleurs du secteur de transport routier, les chauffeurs de taxi ou encore les laissés-pour-compte qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale.
La CDT, qui a par ailleurs refusé la proposition du chef du gouvernement N°3/2020, incite à ne pas prendre de décision à même d’affecter les acquis des travailleurs issus du milieu public.
