Après Benkirane, Chabat flingue Benabdallah

Il y a près de deux ans (le 11 mai 2013), l'Istiqlal claquait la porte de la coalition Benkirane.

Il y a près de deux ans (le 11 mai 2013), l'Istiqlal claquait la porte de la coalition Benkirane. . Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Après Abdelilah Benkirane, son ennemi juré, Hamid Chabat s'attaque au secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah, accusé d’être le porte-parole d’un gouvernement dont lui et son parti sont le maillon faible. Décidément, le SG de l’Istiqlal ne fait pas dans la dentelle!

Le 04/05/2015 à 23h39

Hamid Chabat n’a pas du tout apprécié le récent passage de Nabil Benabdallah dans l’émission «90 minutes pour convaincre» de Médi1 TV. Selon Al Massae, dans sa livraison de ce mardi 5 mai, le secrétaire général de l’Istiqlal n’a pas laissé échapper l’occasion d’un meeting, le 3 mai dans son fief à Fès, pour répondre au chef de file du PPS. Traitant ce parti de porte-parole du gouvernement, il l’a accusé de s’être écarté des principes du communisme comme universellement admis. Une allusion claire à l’alliance "contre-nature" entre les héritiers de Ali Yata et les islamistes.

Hamid Chabat est allé encore plus loin pour déclarer que son parti allait proposer une loi encadrant le passage des hommes politiques lors des émissions de débats télévisés. Plus grave: le patron du PI a affirmé que ce qui importait le plus pour Nabil Benabdellah, c'est le poste de ministre. Sur la même lancée, le maire de Fès a menacé de dévoiler au grand public ce qu’il a appelé les scandales des ministres PPS, le maillon faible de l’Exécutif mené par le PJD.

Une guerre sans merciLors du même meeting de Fès, le SG de l’Istiqlal est revenu à la charge contre Abdelilah Benkirane et son gouvernement. Il a de nouveau accusé le PJD d’être le prolongement au Maroc de l’Internationale des Frères musulmans dont le seul souci est de s’emparer du pouvoir. Il a attiré l’attention sur ce qu’il a appelé le "risque d’égyptianisation" du royaume. Par la suite, Hamid Chabat a fait un tour d’horizon de tous ceux qu’il avait déjà cloués au pilori : ministres sur le point de se marier, un autre qui aménage une salle de bain dans son bureau… Tous, selon lui, des responsables qui exploitent la religion à des fins personnelles.

Pour finir, le SG a critiqué la sortie de Benkirane le 1er mai à Casablanca où il avait déclaré qu’il était prêt à partir s’il n’avait plus le soutien du peuple et du roi. Pour Hamid chabat, cela rappelle tout simplement des propos tenus pendant le Printemps arabe par Kadhafi, Benali et Moubarak… 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 04/05/2015 à 23h39