L’échange de données de renseignements constitue une arme sécuritaire pour mieux lutter contre le terrorisme, le trafic en tout genre et la traite des êtres humains. Cette approche a été proposée par le Maroc à la réunion des parquets généraux compétents dans la lutte contre le terrorisme du Maroc, de l’Espagne, de la France et de la Belgique.
Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 17 et 18 novembre, cette réunion, tenue les 14 et 15 novembre à Valence, dans l’Est de l’Espagne, a été axée sur l’examen des moyens et outils de la lutte antiterroriste.
Dans ce cadre, précisent les sources du quotidien, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, compétent en matière de lutte contre le terrorisme, Moulay Hassan Daki et ses homologues européens, ont souligné la nécessité d’évaluer le niveau de coopération entre les parquets généraux concernés, d’opter pour l’échange d’informations, d’expérience et de jurisprudence en matière de lutte contre ces formes de criminalité internationale.
De même, ils ont appelé au renforcement de la coopération judiciaire et l’exploitation des données de renseignements des pays amis pour contrer le danger que représente le terrorisme sous toutes ses formes.
«Ce qui demande plus que jamais une réaction internationale contre ce fléau», ont recommandé les participants à cette rencontre à laquelle ont également pris part des représentants du parquet général près la Cour d’appel de Rabat, compétent en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi que des magistrats de liaison marocains en Espagne, en Belgique et en France.
Cette demande, rappelle le quotidien, avait déjà été formulée par le directeur du bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khiam, dans une interview accordée à l’agence de presse espagnole (EFE), à l’occasion de l’anniversaire des attentats de Barcelone, ayant fait seize morts et 150 blessés.
Autant dire que la question s’inscrit dans la stratégie marocaine de lutte contre ce fléau. Une stratégie dont la pertinence est aujourd’hui soulignée par le groupe quadripartite antiterroriste, instance qui existe depuis 2006, ayant pour objectif d’améliorer la transmission des informations et de renforcer la coopération en matière antiterroriste.