L’opposition applaudit l’amendement proposé par l’Exécutif au sujet de "l’amnistie sur les avoirs financiers et immobiliers des marocains à l'étranger". "Notre position est positive. L’amendement est bon sur tous les plans politique et économique", lance d'emblée Mohamed Karimi, du parti de l’Istiqlal, avant de rejoindre les conseillers à la commission des finances à la deuxième chambre, qui débattent, ce lundi, de cette nouvelle mesure. Interrogé sur le timing choisi par le gouvernement pour introduire cet amendement, ce conseiller rétorque que "le règlement interne le permet". "Le gouvernement a proposé huit amendements au projet de loi de finances 2014", renchérit-il.
Garantir la transparence
De son côté, le conseiller Mohamed Daidaa du groupe fédéral se dit favorable sur le principe. "Nous sommes d’accord sur le principe. Mais il faudrait que le gouvernement nous informe sur le volume de ces avoirs des marocains à l’étranger et les mesures qui seront appliquées pour garantir plus de transparence", souligne Daidaa qui soulève le risque d’encourager le blanchiment d’argent. Même son de cloche chez l’USFP qui salue également l’initiative du gouvernement. "Le groupe socialiste a abordé le sujet lors des premières discussions du projet de loi de finances 2014. Nous n’étions pas encore prêts. Nous nous sommes inspirés de l’expérience française qui a porté ses fruits", tient à préciser Mehdi Mezouari, député du groupe socialiste, avant de poursuivre : "Nous sommes favorables à cet amendement. Il faut uniquement que les choses soient faites dans les règles de l’art".A noter que cette proposition d’amendement sur l’amnistie sur les avoirs financiers et immobiliers des marocains à l’étranger a été déposée le 14 décembre par Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des finances à la Chambre des conseillers. Ce projet d'amendement, examiné par les conseillers à la commission des finances, prévoit une contribution libératoire sur les avoirs acquis à l'étranger avant le 31 décembre.