La députée islamiste Amina Maelainine a choisi l’occasion de la fin de l’année pour faire parler d’elle. Elle s’est particulièrement attardée sur la polémique suscitée par des photos où elle apparaissait sans voile, à Paris, près du Moulin Rouge, et de son parcours politique au sein du Parti de la justice et du développement (PJD).
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 2 janvier, l’ancienne vice-présidente de la Chambre des représentants a fait savoir, dans un post publié sur sa page Facebook, que les détracteurs qu'elle avait au sein de son propre parti se montraient particulièrement agressifs à son encontre, alimentant la polémique et confectionnant des propagandes pour la descendre. D’après ce post, poursuit le quotidien, «la députée islamiste ne s’attendait pas à une telle agressivité verbale et politique de la part de membres du PJD, parti d’obédience religieuse et censé être synonyme de tolérance et non de règlements de comptes et de coups bas».Ainsi, la députée, qui dit avoir été dans une position très compromettante, affirme qu'elle a encaissé des coups au visage et dans le dos. Coup assénés par ses "frères", qui ne lui ont même pas donné le temps de se relever avant de la soumettre à l’interrogatoire.
La gent féminine de la Lampe a également été évoquée par la députée. «Certaines femmes ont pris en charge la propagation des histoires et des rumeurs qui ont, par la suite, été relayées par un jeune leader du parti, qui se présentait comme un défenseur des droits humains», a-t-elle déclaré tout en précisant que ces comportement persistaient.
Amina Maelainine, qui a défendu sa vie privée, a donc saisi l’occasion de cette intervention pour attaquer ses détracteurs, tout en soulignant qu’elle n’avait jamais tiré profit de son statut et que tout ce qu’elle avait obtenu durant son modeste parcours était amplement mérité. Tout le monde ne peut en dire autant, a-t-elle ajouté en indiquant qu'elle était également restée fidèle au parti et à ses institutions, faisant par là allusion à ceux de ses "frères" qui ne respectent pas, dans leurs déclarations, les instances du parti.
Sans cacher que cette affaire lui avait permis de gagner de précieux amis, la députée a révélé, enfin, que ses prises de position lors du dernier congrès du Parti de la justice et du développement (PJD) avaient, en grande partie, été à l’origine des campagnes menées contre elle par ses "frères".
Cette sortie sur les réseaux sociaux serait à l’origine de nouvelles polémiques, d'autant que le post était chargé politiquement et miné de messages à l’adresse su PJD.