«La course des partis politiques vers les ambassades», titre le quotidien Assabah dans sa livraison du 15 décembre. D’après les sources du journal, les formations politiques ont reçu des signaux indiquant une prochaine vague de nominations d’ambassadeurs, qui pourrait favoriser les cadres partisans.
Comme le relate le journal, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a reçu plusieurs candidatures pour des postes d’ambassadeurs. Les sources d’Assabah indiquent que ces candidatures émanent de profils variés.
A côté d’anciens leaders politiques, la liste reçue par le ministère dirigé par Nasser Bourita inclut des profils jeunes, en particulier des femmes, issus pour une grande partie des formations de l’opposition, relèvent les sources d’Assabah.
Les motivations des candidats partisans varient. Certains veulent rendre justice à des leaders politiques contraints de se retirer de la vie politique, d’autres souhaitent se débarrasser d’un potentiel concurrent en perspective des prochaines échéances électorales, en interne, mais aussi au niveau national. C’est le cas d’une ancienne ministre et présidente d’une organisation féministe.
L’autre point commun entre nombre de candidatures partisanes tient du népotisme, c’est-à-dire l’abus qu’une personne en place fait de son influence en faveur de sa famille ou de ses amis. Les sources du journal révèlent que la fille du secrétaire général d’un parti d’opposition serait concernée.
Cette ouverture aux cadres partisans s’inscrit dans le cadre d’un plan diplomatique basé sur des personnalités militantes, à l’image de celles nommées à la fin des années 1990 et au début des années 2000 sous le gouvernement dirigé par Abderrahmane Youssoufi dans les capitales les plus exposées aux ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume.