Ammar Saâdani de nouveau sous les feux croisés des médias algéro-séparatistes, lui reprochant de «nager à contre-courant de l’Etat algérien qui a dépêché les plus hautes autorités du pays à Tindouf pour rendre un dernier hommage à Mohamed Abdelaziz, décédé la semaine dernière». En effet, le patron du premier parti algérien n’a pas fait le déplacement à Tindouf pour assister aux funérailles du chef du Polisario, décédé le 31 mai à Rohester, Minnesotta, aux Etats-Unis.
«Tous les dirigeants du pays étaient présents à Tindouf, du président du Sénat, deuxième homme de l’Etat, au chef d’état-major de l’ANP, en passant par le Premier ministre, le président du Parlement (et des membres du gouvernement», fait observer un site appartenant au fils de l’ancien ministre algérien de la Défense, Khaled Nezzar (proche de l’ex-patron du Département du renseignement et de la sécurité, DRS, Mohamed Lamine Mediene).
Se croyant investi d’un tutorat sur les dirigeants de partis, le site en question estime que «Ammar Saâdani devait être présent aux funérailles de Mohamed Abdelaziz en tant que premier responsable du parti héritier du Front de libération nationale, symbole de la lutte pour l’indépendance». «L’absence d’Ammar Saâdani confirme un malaise au sein de cette formation politique (FLN) vis-à-vis des Sahraouis», indique la même source.
Pour rappel, le dirigeant du FLN, Ammar Saâdani, a pris ses distances avec les dirigeants algériens sur le dossier saharien, en appelant, fin 2015, son pays à abandonner le Polisario, à la faveur d’une normalisation algéro-marocaine tant espérée par l’intelligentsia algérienne.