Un cycle de vengeances vient d’être enclenché par les autorités d’Alger contre les défenseurs des droits de l’Homme et de la minorité mozabite en particulier, un an après les violents affrontements interethniques qui ont secoué la région de Ghardaïa, au sud de l’Algérie. Salah Dabouz, avocat de Kamal Fakher, président du Mouvement pour l’autonomie du Mzab, incarcéré suite aux événements de Ghardaïa, fait l’objet d’un mandat d’arrêt, indique un communiqué de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme.
Motif invoqué pour ce mandat d’arrêt, «l’introduction présumée par Me Salah Dabouz d’un ordinateur équipé d’une caméra à l’intérieur de la prison de Ghardaïa», dénonce la LADDH, dont Salah Dabouz est le président.
En vérité, il est reproché à Me Salah Dabouz d'avoir pris la défense du président du Mouvement pour l’autonomie du Mzab, Kamal Fakher, et à travers lui le droit du peuple mozabite victime de violences d’ordre ethniques et religieux de la part de la majorité arabe de confession malékite soutenue par les autorités algériennes.
Le mandat d'arrêt lancé contre Me Salah Dabouz «traduit une volonté claire de vengeance et de porter préjudice à Me Debouz sans aucun égard pour la loi, ni la dignité humaine ni l’honneur et l’immunité d’un avocat», dénonce La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme.