Le Parlement, non reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tripoli, ne prendra pas part aux pourparlers de Skhirat tant que ses exigences ne seront pas satisfaites.
Cette position, exprimée ce mardi par un membre dirigeant au CGN, en l’occurrence Mahmoud Abdelaziz, constitue une volte-face insignifiante au regard de l’engagement pris par le même CGN la semaine dernière pour retourner à la table des négociations en vue d’une solution politique au conflit fratricide qui déchire le peuple libyen frère.
La présence du CGN aux pourparlers de Skhirat, dont la reprise est prévue au courant de cette semaine, reste ainsi peu probable, surtout quand on prend connaissance des conditions posées à sa participation, vraisemblablement sous l’instigation des autorités algériennes.
Des conditions que l’on peut résumer à l’exclusion des présumés «putschistes», en référence au général Khalifa Haftar, chef des troupes loyales au Parlement de Tobrouk (reconnu par la communauté internationale) et «le respect du jugement de la Cour suprême basée à Tripoli ayant invalidé l’existence même de ce même Parlement de Tobrouk».
En somme, des exigences qu'il sera difficile, voire impossible, de satisfaire, puisqu’elles remettent en question l’existence même d’un principal protagoniste des négociations, le Parlement de Tobrouk, qui plus est reconnu par la communauté internationale.
La volte-face du Parlement de Tripoli intervient alors que des voix s’élèvent au sein de Tobrouk pour dénoncer le rôle interlope joué par Alger, accusée de soutenir le CGN où siège Abdelhakim Belhaj, ancien chef du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), et ancien vétéran de la guerre d’Al-Qaïda en Afghanistan.