En se prononçant en faveur des visites des musulmans à Al Qods, alors que les Maqdissis en particulier et les Palestiniens en général sont violemment réprimés par les politiques israéliennes, l’ancien président du Mouvement unicité et réforme (MUR), bras idéologique du Parti de la justice et du développement (PJD) et actuel président l’Union internationale des oulémas musulmans, Ahmed Raissouni, s’est attiré les foudres des leaders et des intellectuels de la direction palestinienne et des défenseurs de la cause palestinienne. Ce qui a encore suscité la colère de ces derniers est que la sortie de l’ancien président du MUR est tombée à un moment où les Israéliens empêchaient les maqdissis et les Palestinienns d’accomplir les rituels de la prière d’Al Aid Al-Adha à la Mosquée Al Aqsa.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 20 août, l’écrivain et politologue palestinien, Yasser Zâatra, a estimé que l’appel de Raissouni en faveur des visites des musulmans à Al Qods est une forme de normalisation avec Israël. Et de déplorer que rien n’a changé dans l’occupation israélienne, soulignant que la sortie d’Ahmed Raissouni est «une autre calamité», après celle soutenant l’entrée aux élections de la Knesset israélienne. Lui rappelant que l’entrée aux élections de la Knesset était, au début des années quatre-vingt-dix, à l’origine des tiraillements qui déchirent les mouvements islamiques des terres occupées en 1948, le politologue palestinien a laissé entendre que Raissouni avait fait du mal à la cause palestinienne. Il s’agit d’une position politique, a-t-il encore déploré.
De plus, l’intellectuel palestinien a estimé que Raissouni devait coordonner avec les autres, allusion faite aux Palestiniens, pour prendre des positions en tant que président de l’Union internationale des oulémas musulmans. Enfin, le politologue palestinien a rappelé à Raissouni que sa sortie allait à l’encontre des positions de toutes les instances internationales soutenant la cause palestinienne, y compris celle de l’union internationale des oulémas muslmans du temps de la présidence de l'Égyptien Youssef al-Qaradawi.