Les dernières recommandations de la Cour des comptes au sujet des agences urbaines s’acheminent vers une concrétisation. En effet, pour s’aligner sur la nouvelle organisation territoriale, le rapport de la Cour des comptes a recommandé la nécessité de réformer le cadre juridique des agences urbaines du pays pour redéfinir l’échelle de leur intervention et leurs attributions dans le circuit des autres intervenants.
C’est ce qu’a indiqué au Parlement la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri. Répondant à une question orale du président du groupe parlementaire du PPS, Rachid Houmouni, à la Chambre des représentants, la ministre a fait savoir qu’«un projet de loi est en cours de préparation par son département», relaie Al Akhbar ce mardi 4 juillet.
Ainsi, a précisé la ministre, «le nombre des agences urbaines du pays sera réduit de 30 actuellement à 12 pour être en harmonie avec la nouvelle organisation territoriale du pays».
Dans son intervention, la ministre a rappelé que «les agences urbaines, créées entre 1984 et 2013, ont cumulé pendant trente ans une expérience et une expertise, en jouant un rôle primordial dans le développement urbanistique du pays et la planification». Et ce, «en plus de l’accompagnement technique des projets et la généralisation de l’information relative à l’urbanisme». Selon la ministre, «les agences urbaines traitent une moyenne de 100.000 dossiers par an, dont environ 80% de petits projets et 20% de grands projets». En 2022, a fait savoir la ministre, «le nombre de dossiers traités est de 129.912, dont 20.903 concernent les grands projets».
Au niveau de la planification, la ministre a rappelé que «les agences urbaines ont pu couvrir 1259 communes sur un total de 1503 collectivités territoriales, soit une couverture de 84% du territoire national». Elle a aussi précisé qu’en 2022, environ «106 nouveaux documents d’urbanisme ont été validés, dont 72 plans d’aménagement et 34 plans de développement des agglomérations rurales».
Après avoir passé en revue les réalisations du secteur, poursuit le quotidien, la ministre a fait savoir que «le nouveau projet de loi vise le repositionnement des agences urbaines au niveau territorial en vue de concrétiser la régionalisation avancée».
De même, les agences urbaines qui constituent un acteur important dans les domaines d’urbanisme et d’aménagement du territoire, seront dotées de moyens humains et matériels nécessaires pour relever les défis en vue de créer «un système de veille territoriale, la planification urbaine intégrée et l’encouragement de l’investissement».
Le nouveau projet vise également «la création d’agences urbaines numériques, la digitalisation des services et le renforcement des agences de proximité au niveau des préfectures et des provinces».