Trois millions de dirhams! C’est la somme que devra verser le syndicaliste, Abdellah Rahmoune, membre du Bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) et son secrétaire régional au niveau de la région d’Agadir, à la société les Conserveries marocaines Doha.
Et ce, en guise de dommages subis par l’entreprise à cause des grèves observées par 540 salariés, depuis le mois de mars 2015, avec le soutien et l’encadrement du syndicaliste de la CDT.
L’affaire remonte au mois de mars 2015 lorsque l’entreprise avait licencié la totalité de la section syndicale, affiliée à la Confédération démocratique du travail, suite aux débrayages des salariés, en majorité des femmes, revendiquant la régularisation de leur situation sociale.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 6 janvier, l’entreprise avait saisi la justice, accusant ce membre du Bureau exécutif de la CDT d’avoir incité les salariés à paralyser les activités de la société.
En première instance, le syndicaliste mis en cause avait été condamné à verser pas moins de trois millions de dirhams à l’entreprise en guise de dommages. Cette lourde sentence a été confirmée, plus tard, en appel.
Et du coup, l’entreprise a fait une saisie conservatoire sur le loyer du syndicaliste. Chose qui a poussé plusieurs organisations de défense des droits humains, des acteurs de la société civile et des instances syndicales à monter au créneau pour défendre Abdellah Rahmoune.