La session extraordinaire consacrée à la réélection du nouveau président du conseil communal d’Aourir, dans la région Souss Massa, après la révocation de l’ancien président, a été extraordinaire à bien des égards.
En effet, lors de cette session tenue mercredi dernier au siège de la commune, «l’alliance tripartite entre le RNI, le PAM et l’Istiqlal s’est complètement effondrée face au candidat de l’opposition», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 15 et 16 juin.
Ainsi, détaille la même source, «le candidat de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Said Bouzari, qui ne dispose que de deux voix de son parti, a récolté 15 voix, dont cinq du RNI, cinq du PAM et trois du parti de l’Istiqlal», alors que «la candidate de l’alliance tripartite n’a obtenu que huit voix».
Ces résultats soulèvent des questions sur la discipline partisane. Elle a poussé les trois partis, RNI, PAM et PI, à rendre public un communiqué commun dénonçant la conduite de leurs élus, indiquent les mêmes sources.
«Les trois partis récusent la balkanisation adoptée par certains élus des partis de l’alliance tripartite et qui va clairement à l’encontre des principes de l’appartenance politique, de la discipline partisane et de l’éthique politique», souligne le communiqué.
Ce vote en faveur du candidat de l’opposition est considéré comme une transhumance politique et est sanctionné par les lois en vigueur.
C’est la raison pour laquelle, indiquent les mêmes sources, que «les trois partis envisagent d’activer le processus de destitution des treize élus qui n’ont pas respecté la décision de leur parti, en recourant à l’article 51 de la loi organique relative aux communes et l’article 20 de la loi sur les partis politiques».