Affiches publicitaires sauvages: après Casablanca, le coup de balai généralisé aux autres villes du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Après la colère royale contre les autorités et les élus de Casablanca, le ministre de l’Intérieur a donné des directives fermes aux walis et gouverneurs pour désinstaller les panneaux publicitaires «anarchiques» et sanctionner les contrevenants qui ne s’acquittent pas de leurs impôts.

Le 09/10/2019 à 19h20

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a donné des instructions fermes aux walis et gouverneurs pour enlever tous les panneaux publicitaires installés de façon «anarchique». Ces directives arrivent quelques jours après la colère royale contre les autorités de la ville de Casablanca à cause de la prolifération désordonnée des affiches publicitaires. Il n’a pas fallu longtemps, d’ailleurs, pour que les responsables de la Wilaya et du Conseil de la ville, ainsi que les chefs de services, se mobilisent pour «lutter» contre cette pollution visuelle. 

Ils se sont ainsi tous mis en branle pour désinstaller des centaines de panneaux accrochés aux poteaux électriques ou fixés sur les trottoirs aux abords des artères, des rues et des ronds-points. Des affiches qui sont devenues un danger pour la sécurité routière puisqu’elles obstruent la vision des automobilistes, sans oublier qu’elles nuisent à l’esthétique de la cité. Les panneaux désinstallés ont été transférés dans les entrepôts municipaux et des PV ont été rédigés contre les contrevenants.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 10 octobre, que des commissions spéciales ont déjà entamé, dans plusieurs villes, des campagnes de lutte contre cette exploitation sauvage de l’espace. Ces commissions sont chargées de contrôler et d’enlever les panneaux publicitaires en infraction avec la loi, spécialement celles qui entravent la circulation sur la voie publique ou dont les propriétaires ne s’acquittent pas des taxes des services communaux. Des sources bien informées indiquent que certains magasins de commerce, des promoteurs, des agents immobiliers, ainsi que des médecins et des pharmaciens, installent des panneaux publicitaires sans payer leurs impôts. 

Les directives données aux walis obligent ceux qui contournent les services d’impôts à enlever ces panneaux ou à payer immédiatement leur dû. Les mêmes sources révèlent que des médecins, des pharmaciens, des élus et des propriétaires de cafés sont protégés par des «lobbys». C’est ce qui explique, dit-on, la recrudescence du phénomène de l’occupation du domaine public pour faire de la publicité commerciale.

Par Hassan Benadad
Le 09/10/2019 à 19h20