«Depuis 18 mois, nous attendons toujours le moindre commencement de preuve de ces accusations fantaisistes», a fait observer Me Baratelli, relevant que deux juges d’instruction ont été désignés sur des plaintes de différentes personnes qui accusent le Maroc d’avoir espionné leurs téléphones, mais «aucun élément technique ne vient mettre en lumière ces accusations».
«Aucun des plaignants n’a été en mesure de fournir son téléphone et d’apporter la preuve que le logiciel l’aurait infecté», a ajouté l’avocat français, dans une vidéo projetée lors d’une conférence-débat organisée par le Parlement marocain et consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume ourdies au sein du Parlement européen (PE).
Le Maroc n’a eu cesse de dénoncer les «accusations fantaisistes, injustes et téléguidées» sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus, a noté Me Baratelli, faisant savoir que le Royaume a engagé 10 procédures pénales en diffamation contre 10 journaux qui ont propagé cette rumeur, sans fournir aucune pièce, ni document, ni attestation, ni témoignage.
Lire aussi : Maroc bashing: le groupe Renaissance du président Macron remet le couvert sur l’affaire Pegasus
Le Royaume du Maroc, sous le contrôle des autorités judiciaires françaises, a fait contrôler le «pseudo rapport» informatique d’Amnesty International (AI) par des experts informatiques agréés près la Cour d’appel de Paris, près le tribunal judiciaire de Paris et près la Cour de cassation, a expliqué Me Baratelli, indiquant qu’aucun de ces experts informatiques n’a mis en lumière une quelconque infiltration par le logiciel Pegasus des téléphones des personnes soi-disant visées en France.
En Espagne, des accusations ont été portées par un journaliste dénommé Ignacio Cembrero, qui avait dit, de manière péremptoire, que son téléphone avait été infiltré par le Maroc, a poursuivi l’avocat français, indiquant que cette plainte a été classée sans suite par le parquet de Madrid, qui a «ausculté et dépiauté» le téléphone de ce journaliste dans lequel ne figurait aucune trace du logiciel espion.
Lire aussi : Pegasus: un expert à la Cour pénale internationale conteste le rapport d’Amnesty International accusant le Maroc
«Ces accusations mensongères avaient été portées à tort dans le but de nuire à la réputation internationale du Royaume du Maroc», par un journaliste considéré comme un ennemi déclaré du Maroc, a-t-il souligné. «En Espagne, il a été judiciairement exclu l’utilisation par le Maroc de ce logiciel», a indiqué Me Baratelli, ajoutant que les investigations européennes n’ont rien pu démontrer à l’encontre du Maroc.
Et de conclure: «Nous avons comme seule certitude dans le dossier que le Maroc est exempt de tout reproche, mais qu’en revanche, d’autres Etats européens ont utilisé le logiciel.»
La rencontre organisée par le Parlement marocain a examiné les soubassements de ces attaques systématiques et désormais assumées par leurs instigateurs. Elle a été l’occasion d’aborder l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.