Le Mouvement unicité et réforme (MUR, base arrière du PJD) a décidé de réunir ce samedi 27 août son bureau exécutif pour élire deux successeurs à Omar Benhammad et Fatima Nejjar, les ex-vice-présidents (n° 2 et 3) du MUR limogés de leurs fonctions après le scandale sexuel ayant défrayé la chronique au Maroc et ailleurs dans le monde.
Leur remplacement, apprend Le360, ne nécessitera pas la tenue d’un congrès extraordinaire. Leurs remplaçants seront choisis par les deux tiers du bureau exécutif parmi les membres de cette instance de décision.
A noter que l’option du congrès extraordinaire n’intervient que lorsqu’il est question de la démission, pour quelque motif que ce soit, du président du MUR.
Les deux anciens dirigeants du MUR, bras idéologique du PJD, ont été surpris la semaine dernière par la police dans une voiture garée près d'une plage de Mansouria, non loin de Mohammédia, en "flagrant délit d’adultère".
"Nous avons décidé de combler le vide en désignant ce samedi leurs successeurs", a déclaré à Le360 un responsable du MUR.
Pour le poste vacant de Fatima Nejjar, le bureau exécutif va proposer un choix entre deux noms, pas plus: d'Aziza Bekkali, présidente du Forum Azahra pour les femmes (poste occupé autrefois par Bassima Hakkaoui) et d'Imane Naanaâ, responsable du secteur de la jeunesse.
Professeur universitaire, Aziza Bekkali est actuellement détachée auprès du ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Abdelaziz Omari (maire de Casablanca également), et ce depuis que Habib Choubani était à la tête de ce département.
Quant à celui qui succèdera à Omar Benhammad, il s'agit d'une figure connue au sein du mouvement qui a déjà occupé de hautes fonctions au MUR, s'est contenté de dire notre source, refusant de révéler son identité.
A rappeler que le procès de Benhammad et Nejjar s'ouvre le 1er septembre devant le tribunal de première instance de Benslimane. Suite à ce scandale sexuel, le MUR a décidé de ne pas soutenir le couple Benhammad-Nejjar.
"Les fondements du MUR stipulent qu’un ou plusieurs membres pouvaient bénéficier de l’appui du mouvement, mais seulement quand ils passent par des épreuves liées à leur militantisme", a rappelé Abderrahim Cheikhi à Le360, indiquant que le MUR ne déléguera pas d'avocats pour soutenir en son nom les deux anciens dirigeants du mouvement devant la justice.