Les services de la police judiciaire de Targuist, relevant de la province d’Al Hoceima, ont transmis au parquet le dossier impliquant Noureddine Moudiane, figure éminente du parti de l’Istiqlal. Ce dernier fait l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre d’une affaire liée à la fuite d’un enregistrement audio, dans lequel il aurait tenu des propos portant atteinte à l’honneur et à la vie privée de Rafiaa El Mansouri, ex-parlementaire et actuelle vice-présidente de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
À l’issue de son audition, le procureur du roi a retenu contre lui plusieurs chefs d’accusation, notamment des injures, de la diffamation, des menaces et des allégations mensongères fondées sur le genre de la plaignante, rapporte Assabah dans son édition du mercredi 18 juin. Le tribunal de première instance de Targuist a fixé au 25 juin la date de la première audience, alors que l’intéressé a, entre-temps, suspendu ses fonctions à la tête du groupe parlementaire de la Chambre des représentants.
Cette décision fait suite à la divulgation de l’enregistrement litigieux dans lequel Moudiane aurait évoqué une relation intime avec la plaignante, tout en affirmant l’avoir soutenue dans son ascension politique. Une source proche de l’enquête révèle que l’accusé a catégoriquement nié être l’auteur de l’enregistrement, contestant même l’authenticité de la voix qui y figure. Son avocat aurait demandé une expertise vocale auprès de l’Institut de la gendarmerie royale, requête finalement rejetée par le ministère public.
Après une année d’investigations, la police judiciaire a finalement déféré le dossier au parquet. Moudiane, qui nie en bloc les accusations, a maintenu sa version des faits tant devant les enquêteurs que devant le procureur, relaie Assabah. En revanche, Rafiaa El Mansouri persiste à affirmer que ses propos ont gravement nui à sa dignité, à sa famille et à son environnement professionnel, insistant sur le caractère mensonger des allégations et leur visée politique. Selon une source bien informée, toutes les tentatives de médiation engagées par des cadres du parti de l’Istiqlal ont échoué, la plaignante ayant refusé tout retrait de plainte.








