Le refus du tribunal néerlandais d’extrader Said Chaou vers le Maroc constituera une jurisprudence exceptionnelle et ambivalente dans les annales de la justice néerlandaise. L'homme fait l’objet d’un mandat d'arrêt international pour trafic de drogue.
Car, d’après le quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition du week-end des 24 et 25 février, le jugement rendu jeudi contredit une autre sentence prononcée par la même justice dans la même affaire. Les sources d’Assabah précisent que le jugement concernant l’extradition a été expliqué par un vice de forme, alors qu’en 2015, la même procédure avait été acceptée au niveau de la forme et rejetée ensuite pour le fond.
A cette époque, «ce rejet du fond de l’affaire a été justifié par la justice néerlandaise par le fait que le dénommé Said Chaou est un citoyen néerlandais qui ne pouvait être extradé vers un autre pays ou être jugé à l’extérieur des Pays-Bas». Après ce verdict, rappelle le quotidien, le Maroc a signé, durant l’été 2017, une convention avec les Pays-Bas pour extrader Chaou afin qu’il soit jugé au Maroc et en cas de condamnation privative de liberté, afin que la punition soit exécutée en Hollande.
Le Maroc avait présenté les garanties d’un procès équitable, allant même jusqu’à permettre à l’accusé d’être défendu par un avocat néerlandais. Le quotidien s’interroge sur les contradictions de la justice néerlandaise, en plus de son ignorance de la convention signée entre les deux pays. Et d’ajouter que le Maroc poursuivra les procédures judiciaires dans ce sens, surtout après l’appel interjeté par les autorités néerlandaises contre la décision du tribunal au sujet de l’extradition du concerné.