Affaire Brahim Ghali: deux témoins comparaissent demain, mardi, devant la justice espagnole

Le juge espagnol Santiago Pedraz Gomez, Brahim Ghali et Fadel Breica.

Le juge espagnol Santiago Pedraz Gomez, Brahim Ghali et Fadel Breica. . DR

Deux individus qui auraient été témoins des tortures perpétrées par le Front Polisario dans l’affaire visant le chef des séparatistes, Brahim Ghali, feront leur déposition demain, mardi 27 juillet 2021, devant le juge de l'Audience Nationale, Santiago Pedraz, a indiqué hier, dimanche, l’agence Europa Press.

Le 26/07/2021 à 08h08

L'une des personnes convoquées est Ahmed Tarouzi, que le magistrat du tribunal central d'instruction n°5 a jugé opportun d'auditionner, parce qu'il est mentionné dans la plainte initiale déposée par l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (Asadedh).

Le juge Pedraz interrogera également un témoin demandé par l'activiste sahraoui de nationalité espagnole, Fadel Breica, qui a lui aussi déposé une plainte contre Brahim Ghali.

Il s'agit d'un homme qui aurait été détenu dans la même prison que Fadel Breica et qui aurait été témoin des tortures subies par l’activiste sahraoui entre les mains du Polisario.

Il devait comparaître le 29 juin devant la justice espagnole, mais n'a pu le faire en raison de problèmes de visa d'entrée en Espagne.

Le 29 juin dernier, Fadel Breica avait réitéré au juge Santiago Pedraz le fait qu'il a été torturé par le Front Polisario lors de son séjour dans les camps de Tindouf (en Algérie), confirmant ainsi les déclarations contenunes dans la plainte qu'il a déposée contre le polisario et son chef, Brahim Ghali.

Breica avait assuré à Pedraz qu'il avait été torturé pendant six mois dans une prison secrète du Front Polisario, et avait nommément désigné Brahim Ghali comme étant le responsable de cette détention.

Il avait aussi affirmé qu'il n'était pas la seule victime, précisant que la torture est une pratique courante du Front Polisario envers les populations des camps de Tindouf, et avait reproché à l'Algérie de l'autoriser sur son territoire.

Outre Fadel Breica, son épouse et un autre militant qui était emprisonné avec le plaignant pendant la période où les événements allégués ont eu lieu, avaient comparu comme témoins.

Tous deux ont soutenu la version de Fadel Breica, selon laquelle Brahim Ghali a été le principal auteur de ces actes de torture.

Par Ayoub Khattabi
Le 26/07/2021 à 08h08