En dépit de la décision ministérielle par décret, publié au Bulletin officiel du 14 août 2025 et définissant les nouvelles conditions d’admission aux cycles des masters en se basant uniquement par l’étude des dossiers, certaines universités et facultés viennent d’annoncer des concours dans ce cadre. Ce qui a suscité des critiques et des réserves de nombre d’étudiants qui sont montés au créneau pour demander l’application du décret ministériel, qui opte uniquement pour une sélection des candidats sur la base d’étude des dossiers, en prenant en compte des critères objectifs et transparents.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 4 septembre, «la nouvelle procédure de sélection des candidats, qui s’effectuera uniquement sur la base des dossiers, sera supervisée une commission composée notamment du président de l’établissement, du chef de département, du responsable de la filière et du coordinateur pédagogique du master, ainsi que d’autres membres nommés par le président de l’établissement».
Cette commission établira un procès-verbal précisant la liste des candidats admis et celle des candidats retenus sur la liste d’attente. Pour les étudiants issus des licences d’excellence, la nouvelle démarche leur permet d’accéder automatiquement aux cycles des masters accrédités au sein de leur université, ajoute Al Ahdath Al Maghribia.
Si certaines universités et facultés ont respecté la nouvelle démarche, certaines autres ont maintenu l’ancienne formule basée sur la sélection, l’écrit et l’oral, indique le quotidien Assabah dans son édition de ce même jour. Il s’agit de «la faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech, la faculté des sciences techniques de Beni Mellal, l’Institut des Sciences du Sport de Settat et l’Institut national des beaux-arts de Tétouan», ont précisé les sources d’Assabah.
Cette nouvelle réforme a été rejetée par le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup) qui a dénoncé, dans son dernier communiqué, la politique unilatérale du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, qui aurait marginalisé les enseignants chercheurs lors de l’élaboration de cette nouvelle loi, fait savoir, pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia.








