L’Union constitutionnelle est enfin sortie de sa crise. C’est du moins ce qu’indiquent les échos émanant de ce parti, membre de la coalition gouvernementale, depuis la récente rencontre, autour d’un déjeuner, entre El Hassan Abyaba et le secrétaire général Mohamed Sajid. La rencontre de réconciliation a eu lieu au domicile de Driss Radi dans le quartier huppé d’Hay Riyad à Rabat.
D’après le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son numéro du week-end des 14 et 15 mars, c’est le conseiller parlementaire, par ailleurs un notable du Gharb, qui a joué les bons offices entre les deux personnalités. Driss Radi, en réconciliant le secrétaire général et le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, également porte-parole du gouvernement, a, par conséquent, fait sortir le parti d’une situation de crise. Du moins c’est ce que laisse entendre le quotidien. El Hassan Abyaba, à la tête d’un «mouvement de réforme», s’est en effet entendu avec le secrétaire général sur un certain nombre de points à même de faire redémarrer la machine.
L’UC est, rappelle le quotidien, paralysée depuis longtemps. Aucune de ses instances dirigeantes, décisionnelles ou locales et régionales ou encore ses organes parallèles, ne s’est plus réunie depuis très longtemps, précise Al Massae. Le parti s’est retrouvé pour ainsi dire en situation d’infraction à la loi depuis plus d’une année. Les deux dirigeants se sont ainsi mis d’accord pour remédier à cette situation, à l’approche des prochaines élections.
C’est ainsi que les deux parties ont décidé de faire primer l’intérêt de la formation sur tout autre considération, afin qu’elle «puisse jouer son rôle d’encadrement et d’orientation des citoyens». Concrètement, il a été décidé de réunir, sans plus tarder, le bureau politique en présence de tous les membres. L’instance décisionnelle du parti devra élaborer et valider une feuille de route comprenant, entre autres, la réunion en session du conseil national. La composition de ce dernier sera par ailleurs revue et l’instance, dans sa globalité, mise en conformité avec la loi.
Plus tard, il sera procédé, toujours selon cet accord, à la formation d’une commission préparatoire pour le prochain congrès. C’est cette commission qui se chargera de tous les aspects politiques, organisationnels et logistiques d’ici la date de la tenue du congrès, bien sûr en respectant les statuts du parti et les règlements en vigueur. Quant à l’épineuse question du secrétariat général, elle est laissée de côté pour le moment.
Les deux parties se sont toutefois mises d’accord pour entreprendre le processus de reconstruction et de réorganisation du parti avec la mise en place de ses instances centrales et locales. Et ce, de manière à ce que les instances et les organes du parti soient prêts et bien préparés pour affronter les prochaines élections de 2021. Naturellement, il a été question du respect des règles de la démocratie interne en associant tous les membres à ce processus.