Abdellatif Hammouchi décoré le 14 Juillet en France

Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGST et de la DGSN.

Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGST et de la DGSN. . DR

Revue de presseKIOSQUE360. Le patron du contre-espionnage marocain, déjà chevalier depuis un an, sera élevé au grade d’officier de la légion d’honneur le 14 juillet, révèle le magazine Jeune Afrique.

Le 24/02/2015 à 06h26

Pour une reconnaissance, c’en est vraiment une. Et plus encore, puisque le patron du contre-espionnage marocain, déjà chevalier depuis un an, sera élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le 14 Juillet, qui marque la fête nationale française, fait valoir Jeune Afrique, dans son édition du 20 au 27 février.

Dans un article intitulé «Abdellatif Hammouchi, de l’ombre à la lumière», le prestigieux magazine souligne que «celui, par qui, malgré lui, le scandale est arrivé, est celui que la France, une fois la parenthèse refermée, entend honorer comme on présente ses excuses». «Les excuses, ou ce qui en tient lieu, viendront un an plus tard », constate la publication.

En visite à Rabat le 14 février 2015, un an jour pour jour après le fâcheux incident de la convocation par une juge du tribunal de Paris du patron du renseignement marocain, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a rendu un vibrant hommage à la DGST en matière de lutte contre le terrorisme et «en premier lieu» à Abdellatif Hammouchi, précise le premier magazine d’Afrique, en soulignant que cet hommage préfigurait une autre consécration encore plus prestigieuse incarnée par la promotion de M. Hammouchi, un an après avoir été fait chevalier par les autorités françaises, au grade d’officier de la Légion d’honneur.

Bien plus qu’une reconnaissance, un sacre pour un homme de mérite et à travers lui pour la DGST dont l’éclat a souvent rejailli au-delà des frontières. Mais voilà, ce sacre résonne aussi comme une belle revanche de Rabat sur le malencontreux incident survenu en février 2014: «L’irruption d’une escouade de policiers à la grille de la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Neuilly, venus délivrer la convocation par une juge du tribunal de Paris du directeur de la DGST Abdellatif Hammouchi» au motif que ce dernier faisait l’objet de trois plaintes pour «complicité de torture, instruite au nom du principe de compétence universelle».

Une étourderie qui a été l’élément déclencheur de la brouille diplomatique entre les deux pays. Mais qui fera désormais partie du passé puisque la raison a fini par l’emporter à la faveur de l’amitié de deux pays liés par une forte communauté d’histoire et d’avenir.

Par Ziad Alami
Le 24/02/2015 à 06h26