Les communiqués mettant en garde contre la gâchette aussi criminelle que facile de l’armée algérienne se suivent et se ressemblent. Après la Grande-Bretagne, le Canada vient à son tour d’alerter ses ressortissants se trouvant au Maroc quant à toute tentative d’approche, ne serait-ce que par égarement ou inadvertance, de la frontière algérienne.
«Rappel pour les Canadiens au Maroc: La frontière avec l’Algérie demeure fermée», avertit ainsi le gouvernement canadien via son Service d’inscription des Canadiens à l’étranger. «Ne tentez pas d’entrer en Algérie par voie terrestre ou par voie maritime. Évitez de naviguer près de la frontière maritime afin de ne pas la traverser», lit-on notamment sur la page Twitter du gouvernement canadien destinée à ses ressortissants qui vivent et voyagent à l’étranger.
Cette mise en garde, publiée hier mardi 5 septembre, intervient un jour après celle, similaire, du gouvernement britannique. «La frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée. N’essayez pas de la traverser. (...) Sachez que la frontière s’étend jusqu’à la mer. Si vous êtes à bord d’un bateau ou si vous louez un jet-ski, assurez-vous de bien savoir où se situe la frontière maritime et restez clairement dans les eaux territoriales marocaines», lit-on dans un communiqué.
Aussi, «vérifiez que vous avez suffisamment de carburant pour pouvoir retourner à terre», conseille vivement le Foreign Office aux sujets britanniques. Une preuve, s’il en faut, que l’armée algérienne a bien commis un meurtre injustifié contre les deux ressortissants marocains (Bilal Kissi et Abdelali Mchiouer) et qu’elle n’a pas de limites.
Pour rappel, Bilal Kissi et Abdelali Mchiouer, d’honorables jeunes citoyens sans histoires et tous les deux pères de famille, ont fait l’objet, le 29 août dernier, de tirs nourris de la part des garde-côtes algériens alors qu’ils s’étaient perdus en mer à bord de leurs jet-skis, dans l’espace maritime algérien limitrophe de la côte marocaine, près de Saïdia. Abattu par l’armée algérienne, Bilal Kissi a été enterré jeudi dernier à Bni Drar (province d’Oujda). Quant à Abdelali Mchiouer, qui était âgé de 40 ans au moment des faits, son corps est toujours aux mains de l’Algérie.