Comme prévu, le Conseil national du PAM a procédé à l’élection d’une direction collégiale, composée de Fatima Ezzahra El Mansouri (la présidente sortante du Conseil national), de Mohamed Bensaïd (membre du bureau politique) et de Salaheddine Abou El Ghali (député au Parlement, élu dans la circonscription de Médiouna).
Abdellatif Ouahbi, secrétaire général sortant, avait annoncé, à l’ouverture du congrès vendredi dernier, qu’il ne briguerait pas un second mandat, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 12 février.
Il était attendu que Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, fasse partie de ce triumvirat, mais c’est finalement Saleheddine Abou El Ghali qui a été désigné par les votants.
Candidate unique à la présidence du conseil national du PAM, Najoua Koukous, députée au Parlement, a été élue à l’unanimité par les membres de cette instance.
Ce congrès a aussi été caractérisé par l’absence des anciens secrétaires généraux du parti, dont ses membres fondateurs, mais aussi par la présence de plusieurs leaders d’autres partis politiques, dont Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et président du Rassemblement national des indépendants (RNI).
Salaheddine Abou El Ghali, qui fait donc désormais partie du secrétariat général du PAM, a annoncé hier, samedi 10 février 2024, que Fatima Ezzahra El Mansouri avait été désignée coordonnatrice nationale du parti, et a affirmé que «la direction collégiale émanant de son élection à l’unanimité par le conseil national était la preuve d’une innovation dans la gestion, ce qui constitue une étape charnière dans l’histoire du parti».
Présidente sortante du conseil national, Fatima Ezzahra El Mansouri avait proposé, à l’annonce de sa candidature à la succession de Abdellatif Ouahbi, l’élection d’une direction tripartite, et avait expliqué que «la particularité de cette candidature collective résidait dans le fait qu’elle comprenait des membres du parti qui avaient exercé la politique à partir de différentes positions. Ils sont pour la plupart jeunes, et se sont portés candidats au niveau national et local, en privilégiant la politique de proximité avec la population».
Cette formule de gestion collégiale, a-t-elle ajouté, ne doit pas être considérée, d’une manière ou d’une autre, comme étant la conséquence d’une crise au sein de ce parti.
Al Ahdath Al Maghribia explique aussi que le congrès a permis d’apporter plusieurs amendements aux statuts du parti, dont une garantie de la représentativité des femmes et des jeunes parmi les membres du bureau politique, et un plafonnement de l’âge de l’adhésion à l’organisation des jeunes du PAM à un maximum de 30 ans.
Lors des discussions des rapports moraux et financiers, Fatima Ezzahra El Mansouri a refusé d’engager la responsabilité du parti dans l’affaire du trafic de drogue qui a récemment fait scandale, affaire dite de «l’Escobar du Sahara», dans laquelle deux dirigeants du PAM se sont retrouvés impliqués.
Selon Fatima Ezzahra El Mansouri, «25 individus sont impliqués dans cette affaire, et deux seulement font partie du PAM. Autant dire que notre parti n’est pas accusé en tant qu’institution, ni sa direction, encore moins ses bases» électorales.
La nouvelle leader du PAM a toutefois admis que ce dossier judiciaire avait provoqué une onde de choc parmi les militants du parti mais, a-t-elle encore précisé, sans que cette situation ne finisse par se muer en crise interne.