Gel des salaires, diminution de postes dans la fonction publique, révision du régime de promotion: le ministre de l’Economie et des
finances n’y va pas avec le dos de la cuillère en matière de restrictions budgétaires. Et ce ne sont certes pas les syndicats qui vont apprécier ces mesures annoncées à l’intérieur de l’enceinte du parlement par le ministre Rniste, deux jours avant le début d’un dialogue social longtemps attendu, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 17 juin. Des mesures censées consolider les finances publiques.
Alors qu'il tenait son exposé devant une chambre des conseillers particulièrement déserte (seuls 24 élus étaient présents, contre 270), Mohamed Bousaid a annoncé que le gouvernement allait prendre un certain nombre de mesures pour «faire face à l’augmentation continue de la masse salariale», dont le montant représente 57% des recettes fiscales de l’Etat. Le ministre de l’Economie et des finances a également annoncé vouloir rationnaliser et assouplir la gestion du personnel de la fonction publique, en mettant l’accent sur les secteurs prioritaires.
Grâce à ces nouvelles mesures, à en croire le ministre, le gouvernement s’attend cette année à une croissance annuelle du PIB dépassant les 5%. Une hausse de la croissance à mettre surtout à l’actif de la bonne saison agricole. Alors qu’on est aux portes d’un dialogue social plusieurs fois reporté, dans un climat de méfiance entre les différents partenaires sociaux, ce ne sont certainement pas les nouvelles mesures d’austérité annoncées par le gouvernement qui apaiseront les tensions.