La question du Sahara n'était pas à l'ordre du jour du 30e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, ouvert ce dimanche 28 janvier à Addis Abeba, en Ethiopie. Mais elle a été évoquée par le président de la Commission de l'UA, -organe exécutif de cette structure panafricaine-, dans son discours inaugural de cette grand-messe curciale. «S’agissant du Sahara occidental, je ne peux qu’exprimer mon espoir de voir cette situation enfin résolue», a exhorté le patron de l'Exécutif de l'organisation continentale.
Moussa Faki Mahamat, de nationalité tchadienne, ne s'arrêtera pas au stade des voeux. L’Afrique peut «contribuer positivement» au règlement de cette question, «en appui aux Nations-unies», a-t-il dit, soulignant que «la solution de ce lancinant conflit aidera immanquablement à la relance tant attendue du projet de construction maghrébine».
Reste à définir le cadre de cette contribution africaine à laquelle le Maroc s'était opposé, sachant que le dossier est du ressort exclusif de l'Organisation des Nations unies, parrain du processus de dialogue engagé en 2007 pour trouver une solution politique à ce conflit qu'Alger continue d'entretenir dans le seul but de nuire aux intérêts du Maroc, à leur tête l'intégrité territoriale du royaume.
Le président de la Commission de l'UA n'est pas sans savoir le degré d'impication d'Alger, "partie prenante à ce conflit", comme l'avait souligné le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2351, adoptée fin avril 2017. Moussa Faki Mahamat n'est pas sans savoir non plus que la solution de ce conflit passe aussi (et nécessairement) par Alger, véritable marionnettiste du front Polisario.