Mohamed Moubdie dit tout… ou presque. Le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration fait des révélations explosives sur les colonnes de la presse datée de ce lundi 27 janvier. L’affaire du chocolat de son prédécesseur et actuel ministre délégué de l’Education nationale, Abdeladim Guerrouj? C’est du consommé! Il est ministre et pourtant il n’a pas eu son bac? C’est un vieux sujet… quoique ledit sujet refait l’actualité de temps en temps. A ses détracteurs, Moubdie répond dans une longue interview sur Al Akhbar : "J’ai plein d’autres choses que le baccalauréat. J’ai décroché mon diplôme avec mention très bien à l’issue de mes études supérieures en France".
Je connais la famille de Ruby...
Dans cette interview, le ministre répond à toutes les critiques dont il fait l’objet et qui seraient connues de l’opinion publique, et évoque même des affaires qui ne le seraient pas. A l’instar du "Rubygate", ce scandale sexuel impliquant l’ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avec cette jeune marocaine au charme sulfureux. Moubdie déclare bien connaître la famille de Ruby. Mais pour des raisons différentes. "C’est moi qui ai signé le certificat de naissance de Karima (Ruby) dans le livret de famille quand j’étais élu à Fqih Bensaleh, Ruby étant née dans cette ville". "J’ai bien veillé à protéger son dossier au risque qu’il ne soit falsifié ou volé". Le ministre a, en outre, affirmé que le consulat marocain à Milan lui a demandé de lui faire parvenir l’attestation originale de naissance de Ruby dans une valise diplomatique, afin d’éviter toute tentative de falsification. Et de préciser que Karima alias Ruby est née en 1992. Autrement dit, elle était majeure lorsqu’elle a eu des rapports sexuels avec Berlusconi en février 2010. Sur le fait qu’elle ait entaché l’image de Fkih Bensaleh, Moubdie souligne que chacun assume ses actes.
Cette sortie médiatique du ministre chargé de la Fonction publique fera certainement parler d’elle. La carrière politique de ce membre du Mouvement populaire est atypique. Il a dû gérer des guéguerres politiques avant de décrocher son statut d'élu et de président de commune à Fkih Bensaleh. Sa nomination au sein du gouvernement Benkirane II a eu un effet choc auprès de bon nombre de militants au sein du Mouvement populaire. Une chose est sûre : Moubdie est pour l’instant ministre et il ne va en aucun cas sacrifier son salaire de ministre, comme il le dit. "Je ne vais pas faire comme Akhannouch". Moubdie s’assume jusqu’au bout.