La séance de la session de février du Conseil de la commune de Casablanca, qui s’est tenue mardi, a été suspendue à plusieurs reprises suite au chaos provoqué par les protestations et la multiplication des points d’ordre. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 8 février, que la maire Nabila Rmili a ouvert la séance avec un long rapport sur ses activités. Mais, finalement, c’est le dossier chaud des subventions accordées aux associations et aux clubs sportifs qui a été au cœur de ce débat houleux. Et c’est le président du groupe Istiqlalien, Mustapha Haikar, qui a été le premier à ouvrir les hostilités en abordant plusieurs sujets comme «l’équité dans l’application du principe des conflits d’intérêt et l’activation des comités de suivi».
Mais c’est en évoquant la méthode de gestion du dossier des subventions des associations et des clubs sportifs qu’il a sorti l’artillerie lourde pour fustiger son collègue de la majorité, le vice-président Abdellatif Naciri: «Ce dossier a été géré d’une manière insidieuse pour tromper les composantes de la majorité. Le vice-président du Conseil et délégué aux affaires culturelles et sportives a tenu des propos devant la presse qui ne correspondaient pas à ceux qu’il avait soutenus au cours de la réunion de la commission spéciale. Cet homme est un menteur et ne mérite pas le respect», a martelé Mustapha Haikar. Des propos qui ont suscité l’ire d’un conseiller du RNI qui lui a demandé de retirer le mot «menteur» et de présenter ses excuses à son collègue de la majorité.
Le quotidien Assabah souligne que Mustapha Haikar a repris la parole pour présenter ses excuses, tout en maintenant son opinion sur le vice-président Abdellatif Naciri, affirmant qu’il ne pouvait le respecter. La maire a alors repris la parole pour indiquer que «la commission chargée de ce dossier avait tenu plusieurs réunions pour étudier les dossiers de candidature et définir les critères pour l’octroi des subventions aux associations. Dans l’ensemble, cette opération s’est bien déroulée, avant que les listes ne soient présentées à une session précédente pour approbation. Ces documents ont été transmis, par la suite, au trésorier provincial qui a émis quelques observations sur certaines associations. J’ai alors décidé de confier l’ensemble du dossier à la commission compétente pour le réétudier». Le vice-président est intervenu, à son tour, pour donner certains éclaircissements sur ce sujet, tout en affirmant qu’il respectait tous les membres du Conseil de la commune et qu’il était vraiment attristé par les propos tenus à son égard par le président du groupe istiqlalien.