Les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner ne participent plus «de manière significative» aux opérations de combat en Ukraine, a déclaré ce jeudi 13 juillet le Pentagone, deux semaines après la mutinerie avortée des combattants du groupe.
«À ce stade, nous ne voyons par les forces de Wagner participer de manière significative aux opérations de combat en Ukraine», a fait savoir le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, lors d’une conférence de presse. Les États-Unis estiment que «la majorité» des combattants de Wagner sont toujours dans des zones ukrainiennes occupées par la Russie, a-t-il précisé.
Fin juin, le groupe paramilitaire Wagner, qui a joué un rôle clé dans l’offensive de Moscou en Ukraine, a cherché à renverser la direction militaire russe lors d’une révolte éclair. Evguéni Prigojine, patron du groupe, avait assuré que son soulèvement ne visait pas à renverser le pouvoir, mais à sauver Wagner d’un démantèlement par l’état-major russe, qu’il accuse d’incompétence dans le conflit en Ukraine.
La mutinerie a pris fin le 24 juin au soir, avec un accord prévoyant le départ au Bélarus de M. Prigojine. Ses combattants se sont vus proposer par le président russe Vladimir Poutine de rejoindre les troupes régulières, de partir pour le Bélarus ou de retourner à la vie civile.
Mercredi, l’armée russe a annoncé avoir reçu de la part du groupe Wagner plus de 2.000 pièces d’équipement militaire, 2.500 tonnes de munitions et 20.000 armes légères. M. Prigojine, avait accepté de remettre aux troupes régulières russes les armements de ses hommes après l’abandon de sa rébellion.
Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part déclaré jeudi au journal russe Kommersant que le groupe mercenaire Wagner «n’existe tout simplement pas». «Il n’existe en Russie aucune loi régissant les sociétés militaires privées. Par conséquent, Wagner ne peut pas exister et il est impossible qu’elle continue à fonctionner comme avant», a-t-il déclaré.
Le président russe a également confié qu’il s’était entretenu avec Evguéni Prigojine et quelque 35 combattants du groupe Wagner après la fin de leur rébellion, et qu’il leur avait offert la possibilité de poursuivre leur service sous les ordres de leur chef, mais au sein de l’armée russe. Une offre que Prigojine n’aurait pas accepté, d’après des médias locaux.
Depuis l’échec de la rébellion du groupe Wagner, des rumeurs non confirmées font état de remaniements au sein du commandement militaire, en particulier concernant le général Sergueï Sourovikine, qui a longtemps été un allié de Wagner.