La statue peu flatteuse est apparue sur Union Square, lieu traditionnel de détente et de rencontres. Mains croisées sur un énorme abdomen, chevelure blonde très trumpienne, elle regardait l'agitation de la ville tandis que, sur son socle, une plaque affirmait que "l'empereur n'a pas de couilles".
Le collectif anarchiste Indecline, basé en Californie (ouest), a ensuite diffusé une vidéo montrant la fabrication de cinq statues identiques du candidat républicain à la Maison Blanche, en glaise et silicone, à partir d'un moule.
Le service des parcs de New York n'a pas été impressionné par cette œuvre d'art. Deux employés ont arraché la statue de son socle, puis utilisé des bêches pour en casser les pieds avant de la mettre en miettes.
"Le service des parcs a enlevé la statue", a indiqué un porte-parole à l'AFP. "L'installation d'une structure ou œuvre d'art non autorisée dans la ville est illégale".
Toute la matinée, la statue avait produit son petit effet, les passants s'arrêtant pour la photographier, ou poser pour un selfie avec ce clone de Trump bedonnant, à la minuscule virilité.
"C'était drôle. Tout le monde rigolait et prenait des photos", a confié à l'AFP Rahshawn Gilmore, 22 ans, qui travaille dans une boutique du quartier.
Certains se bouchaient le nez en posant pour la photo.
Il a estimé que la statue n'avait rien de choquant, tout en admettant que d'autres pouvaient penser différemment, vu que des enfants "tournaient autour".
"C'était bien fait, ils ont eu du mal à la mettre en pièces", a-t-il ajouté en riant.
Peri Fisher, 48 ans, a regretté sa destruction.
"C'est une figure publique, les figures publiques peuvent être objet de moquerie. C'était une moquerie. Cela fait partie du mode de vie américain", a-t-elle ajouté.
Les autres statues de Trump nues ont été exposées à Los Angeles, San Francisco, Cleveland et Seattle.