«Ne nous divisons pas sur ces sujets-là, réunissons toutes nos intelligences, tous nos moyens, parce que le pire est devant nous». C'est ce qu'a déclaré Nicolas Hulot, le ministre français de la transition écologique et solidaire, vendredi soir, sur la chaîne de télévision publique «France 2».
«Que tout ça nous serve de leçon: on n'en fera jamais assez parce que ce sont souvent les hommes, les femmes, les enfants les plus vulnérables qui sont atteints», a-t-il affirmé à propos du passage dévastateur de l'ouragan Irma sur les Caraïbes.
«A force de nier la réalité, elle nous rattrape et on n'est pas forcément prêt», a-t-il mis en garde.
Hulot a observé, à ce propos, que la «multiplication et l'intensification des extrêmes climatiques» va poser des problèmes notamment «sur les îles océaniennes de basse altitude» dans le Pacifique et «ce qui est l'exception dans beaucoup de domaines (…) va devenir parfois la norme».
Des pertes en vies humaines et d’énormes dégâts aux habitations et aux infrastructures sont à déplorer à la suite du passage de l’ouragan Irma sur les îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.
Selon la Caisse centrale de réassurance (CCR), réassureur public français spécialisé dans les catastrophes naturelles, le coût des dommages provoqués par l'ouragan monstre Irma sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy est évalué à 1,2 milliard d'euros.
"Ce montant recouvre les dommages aux habitations, aux véhicules et aux entreprises" couverts par le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles, a précisé la CCR dans un communiqué.
L’ouragan, grand comme la France et l’un des plus puissants du siècle, doit frapper les côtes américaines en Floride dimanche matin, après s’être abattu sur les côtes septentrionales de Cuba, où des scènes de désolation rappelant les paysages ravagés d'autres îles des Caraïbes commençaient à se dessiner vendredi soir.