Développement spectaculaire dans les revendications visant jusqu'ici le "président fantôme". Le peuple algérien veut désormais carrément "le changement du régime". Un voeu que des milliers de manifestants, rassemblés ce 22 février dans le centre d'Alger, malgré la proscription du droit de manifester promulgué en 2001, ont vivement exprimé, sous le regard médusé d'un impressionnant dispositif de sécurité, comprenant des hélicoptères!
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"Chaab et Chorta khawa khawa ("le peuple et policiers, sont des frères"), "chaab yourid tagh’yir nidham" ("le peuple veut changer le système"), ont scandé à l'envi des manifestants, franchissant un nouveau palier dans leurs revendications en exigeant désormais "le changement de régime" et non plus seulement le départ d'Abdelaziz Bouteflika, disparu des écrans radar depuis son Accident Vasculaire Cérébral (AVC), diagnostiqué en 2013, à l'hôpital militaire Val-de-Grâce, à Paris.
Selon nos confrères algériens, "un imposant cortège de milliers de personnes s'est ébranlé de la place du 1er Mai (tout un symbole!), dans le centre de la capitale, vers la rue Hassiba Ben Bouali, sous les cris "Bouteflika, dégage!" et "le peuple veut changer le système"!
A l'heure où nous mettions en ligne, "d'autres manifestations se déroulent à Bab El Oued et la Rue Larbi Ben M'hidi", rapportent encore nos confrères. Et d'ajouter: "Des groupes de manifestants continuent d’affluer vers la place du 1er mai".
"Les forces anti-émeute, fortement déployées, se contentent d’encadrer les marcheurs, sans intervenir pour le moment", assure un confrère, sans plus amples détails.
Il n'en demeure pas moins que le risque est bien là. La moindre intervention policière pourrait, à Dieu ne plaise, dégénérer en affrontements avec des manifestants excédés par un régime liberticide et férocement répressif.