Peu après l'annonce des résultats provisoires, des manifestations spontanées devant les quartiers généraux de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) ont été organisées à Cologne où se sont rassemblées 400 personnes, Francfort, Munich et Berlin.
Dans la capitale allemande, un imposant cordon de police encadrait le rassemblement d'un peu moins d'un millier de manifestants réunis devant la salle louée par l'AfD pour sa soirée électorale à Alexanderplatz, en plein centre de Berlin.
Aux cris de "tout Berlin hait les nazis", "nazis dehors" ou encore "le racisme n'est pas une alternative", les manifestants, plutôt jeunes, ont laissé éclater leur colère.
La police berlinoise a annoncé sur Twitter deux arrestations suite à des débordements de manifestants contre les forces de l'ordre.
"Il va falloir montrer que nous n'acceptons pas qu'un tel parti siège au Bundestag", a déclaré à l'AFP Mathias, un manifestant.
Avec 13% des suffrages, ce qui lui laisse espérer près de 90 députés, ce parti anti-élite, anti-islam et anti-Europe s'impose dimanche soir comme la troisième force politique du pays.
Née en 2013, l'Alternative pour l'Allemagne est déjà présente dans 13 des 16 parlements régionaux allemands et au Parlement européen, mais l'élection de députés AfD au Bundestag constitue un tournant dans l'histoire allemande d'après-guerre.
Mais, ostracisé par toutes les autres formations qui le qualifie de "honte pour l'Allemagne", l'AfD n'a aucune chance de figurer au prochain gouvernement, sans doute dirigé une nouvelle fois par Angela Merkel.