"Le terrorisme a changé de dimension, il nous a déclaré la guerre. Chacun de ces attentats est différent dans l'horreur, mais tous ont les mêmes auteurs et le même but: utiliser l'islam et le déshonorer, semer la peur, atteindre notre démocratie, notre culture", a affirmé le chef de l'Etat français lors d'une cérémonie d'hommage national aux victimes du terrorisme, organisée lundi dans les jardins de l'Hôtel des Invalides à Paris.
"Rien ne sera plus comme avant, rien ne peut plus être comme avant", a-t-il insisté, annonçant que le fonctionnement et les règles du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme seront réformés.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, de l'ancien Premier ministre Alain Juppé, d'acteurs de la vie politique et d'élus.
Organisé par les associations de victimes depuis 1998, cet événement a pris cette année une résonance toute particulière, dans une France marquée par plusieurs attaques terroristes en moins de deux ans.
Le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs Stéphane Gicquel avait indiqué, avant l'ouverture de cette cérémonie, que les victimes ont toujours ce sentiment ou cette crainte d'être oubliées et abandonnées, soulignant qu'il est important de consacrer un temps, une fois par an, pour se souvenir d'elles.
"C'est notamment important pour les Français victimes d'attentats à l'étranger, puisque l'on en parle moins", a-t-il ajouté.
Après plusieurs témoignages de victimes et de proches , les noms des 230 victimes du terrorisme depuis le 19 septembre 2015, dont celui du Marocain Mohamed Amine Ibnolmobarak, ont été lus et une minute de silence a été observée.