Tournées selon l'association L214 en avril dans un élevage à Chaleins (centre-est), les images montrent des poules déplumées, une prolifération de poux, d'asticots, des cadavres de volailles en état de décomposition avancée gisant dans des cages, des accumulations de fiente...
Face à l'émoi suscité par la vidéo, le leader français de l’œuf, Matines, a annoncé qu'il cessait de s'approvisionner dans cet élevage de 200.000 poules pondeuses et de 150.000 poulettes. Il a promis de retirer "en magasin des œufs déjà commercialisés".
"S'il le faut, je fermerai cet élevage", a réagi de son côté le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Sa collègue de l'Environnement, Ségolène Royal, a réclamé une inspection et une décision "dans la journée" aux autorités locales.
La direction de l'élevage n'a pas pu être jointe par l'AFP. Mais selon des propos rapportés par le quotidien Le Monde, Dominic Raphoz, cogérant, a affirmé que "certains travaux avaient pris du retard".
"On travaille avec du vivant. On n'est donc pas à l'abri de nuisances, même si on fait tout pour les réduire. Cela arrive dans tous les autres élevages du pays", a-t-il ajouté.
L'association L214, qui tire son nom d'un article du code rural reconnaissant l'animal comme "un être sensible", a déjà obtenu la fermeture de deux abattoirs en France ces derniers mois après avoir diffusé des vidéos choc.
Cette association, basée à Lyon (centre-est) a été fondée par un couple "vegan" qui ne mange ni viande, ni œuf, ni lait.