Vidéo. CNN: le journaliste Omar Jimenez arrêté en plein direct

Le journaliste de CNN, Omar Jimenez, menotté par la police en plein direct alors qu'il couvrait les émeutes à Minneapolis. 

Le journaliste de CNN, Omar Jimenez, menotté par la police en plein direct alors qu'il couvrait les émeutes à Minneapolis.  . DR

Le 29/05/2020 à 16h32

VidéoCe vendredi 29 mai, alors qu’il couvrait en toute légalité les émeutes de Minneapolis, Omar Jimenez a été arrêté par la police en plein direct sur CNN. Quatre jours après la mort de George Floyd, l’arrestation arbitraire de ce journaliste, lui aussi noir, fait scandale.

A 5h09 heure locale, 12h09 en France, le reporter de CNN Omar Jimenez était en train de couvrir une arrestation près d’un bâtiment incendié. Il se trouvait tout près d’un grand rassemblement de policiers en tenues anti-émeutes.

Peu après l’arrestation, plusieurs agents se sont approchés du journaliste et de son équipe pour leur demander de quitter les lieux. «Nous pouvons reculer si vous voulez. Nous pouvons aller où vous voulez. Nous sommes actuellement en direct. Nous sommes quatre, c’est notre équipe. Mettez-nous où vous voulez qu’on soit», leur a répondu très calmement Omar Jimenez, montrant sa carte de journaliste de CNN. Mais les policiers l’ont ignoré. Deux agents lui ont alors attrapé les bras, en direct sur CNN. «Vous êtes en état d’arrestation», lui a lancé l’un d’entre eux. «Pourquoi suis-je en état d’arrestation, monsieur?», a alors demandé Omar Jimenez, sans obtenir de réponse. Menotté, il a ensuite été mené à l’écart, toujours devant la caméra. Les policiers sont ensuite revenus et ont interpellé son producteur Bill Kirkos et son cameraman Leonel Mendez, puis ont confisqué la caméra.

Sur CNN, cette arrestation aussi soudaine qu’injustifiée a laissé tous les intervenants sous le choc. L’expert Charles Ramsey, spécialisé dans les affaires policières, n’en croyait pas ses yeux: «Cela n’a aucun sens», a-t-il assuré. «Une chose comme ça ne devrait jamais se passer.»

La chaîne a réagi sur les réseaux sociaux, en dénonçant une «violation claire du premier amendement» de la Constitution des Etats-Unis et en soupçonnant un potentiel raciste de la part des policiers. 

Le 29/05/2020 à 16h32