Selon une enquête ABC News publiée dimanche, la candidate démocrate, qui espère devenir la première présidente de l'histoire des Etats-Unis, obtient 50% des intentions de vote, son score le plus élevé depuis le début de la campagne, contre 38% pour l'homme d'affaires de New York.
"Nous sommes derrière", a reconnu sur NBC, dans un aveu peu commun de la part du camp Trump, Kellyanne Conway, directrice de campagne du magnat de l'immobilier, tout en martelant que l'élection n'était pas encore jouée.
En meeting à Naples, en Floride, Donald Trump a appelé ses partisans à se rendre aux urnes en nombre "pour se débarrasser d'Hillary-la-crapule une fois pour toutes".
"Les chiffres sont fantastiques en Floride. Ne croyez pas les médias", a-t-il lancé, contre toute évidence, dans cet Etat du sud dans lequel l'écrasante majorité des sondages le placent derrière sa rivale démocrate.
Consciente qu'une victoire le 8 novembre passe par une large mobilisation des minorités, l'ancienne secrétaire d'Etat s'est exprimée dimanche dans une église de la communauté noire à Durham, en Caroline du Nord.
Hillary chez les BlacksEn présence notamment de Sybrina Fulton, la mère de Trayvon Martin, adolescent noir dont la mort avait choqué l'Amérique en 2012, elle a appelé à la lucidité face au "racisme systémique" qui demeure selon elle dans le pays.
Mais elle a aussi accusé son adversaire républicain de dresser "un tableau lugubre des centre-ville et de la communauté afro-américaine" et d'ignorer les "succès" de nombre de figures dans la communauté noire dans tous les domaines.
Hillary Clinton reviendra dans cet État âprement disputé jeudi, en compagnie de la Première dame Michelle Obama, dont le charisme et la prestance en font un des atouts maîtres du camp démocrate. Ce sera leur premier meeting commun depuis le début de la campagne.
"Je vous demande de voter sur les valeurs que nous voulons transmettre à nos enfants", a lancé la candidate lors d'un rassemblement sur un campus universitaire dans le ville de Charlotte, évoquant, dans un allusion à son rival, le nécessaire "respect pour les femmes".
Selon la dernière enquête ABC News, 69% des Américains désapprouvent la réponse du candidat républicain aux femmes qui l'accusent d'agression sexuelle ou de harcèlement.
"Toutes ces menteuses seront poursuivies en justice après l'élection", a-t-il affirmé samedi lors d'un discours à la tonalité particulièrement agressive à l'attention de la dizaine de femmes qui l'ont accusé d'agression ou de harcèlement sexuel.