Un Néerlandais, alcoolique chronique, euthanasié à sa demande

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Un alcoolique chronique néerlandais de 41 ans, souffrant de "manière insurmontable", a choisi de mettre fin le 14 juillet à ses jours par l'intermédiaire d'une euthanasie, a révélé son frère dans un hommage publié récemment dans un hebdomadaire.

Le 01/12/2016 à 16h55

Père de deux garçons, Mark Langedijk a estimé qu'après de multiples tentatives de désintoxication, sa seule option pour mettre un point final à sa souffrance était l'euthanasie, effectuée dans la maison de ses parents, dans l'est des Pays-Bas.

"Mon petit frère est mort", a écrit son frère Marcel, journaliste indépendant, dans le magazine Linda. "Mes parents n'avaient rien fait de mal, ma soeur et moi non plus. Son problème était dans sa tête. Un problème que jamais personne n'a pu découvrir".Marcel Langedijk précise que son frère a fait 21 tentatives de cures de désintoxication ces huit dernières années.

"Les psychologues, les psychiatres, les médecins, les aides-soignants ont tous fait de leur mieux, voulaient l'aider mais Mark n'a jamais pu expliquer ce qu'il ressentait". "Quand Mark a réalisé qu'il avait besoin d'aide, qu'il avait besoin de parler à quelqu'un, il était déjà trop tard. L'alcool le tenait déjà fermement dans son poing et n'était pas près de le laisser partir".

Mark Langedijk a passé ses dernières heures avec sa famille, dans le jardin de ses parents, en mangeant des tartines au fromage et au jambon, de la soupe avec des boulettes, et en fumant des cigarettes, selon son frère.

Le médecin lui a ensuite injecté trois médicaments qui ont provoqué son décès.Avec la Belgique, les Pays-Bas ont été en 2002 le premier pays au monde à légaliser l'euthanasie. Mais pour autoriser la procédure, deux médecins minimum doivent avoir la conviction qu'il n'existe pas d'autre solution raisonnable pour le patient malade et que la souffrance est "insupportable et sans perspective d'amélioration".

En 2015, les Pays-Bas ont enregistré 5.516 cas d'euthanasie, soit 3,9% des décès dans le pays, contre 3.136 cas cinq ans plus tôt. Parmi ces personnes, plus de 70% souffraient de cancer et 2,9% de maladies psychiatriques ou de démence, dont des alcooliques chroniques.

Le 01/12/2016 à 16h55