Turquie: plus de deux mille licenciements dans les rangs de la police

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Les autorités turques ont licencié ce mercredi, plus de deux mille agents de la police, des centaines de militaires et de fonctionnaires un mois après le coup d'Etat manqué du 15 juillet.

Le 17/08/2016 à 10h00

Ces nouveaux licenciements concernent 2.360 agents de police, 112 militaires, 24 garde-côtes et 196 fonctionnaires pour leurs liens avec Fethullah Gülen, accusé par le pouvoir d'avoir fomenté le putsch manqué, selon deux décrets publiés dans le journal officiel.

Ces décrets, pris dans le cadre de l'état d'urgence de trois mois instauré dans le pays depuis le 21 juillet dernier, incluent également la fermeture de la direction des télécommunications (TIB).

Par ailleurs, le conseil des ministres a adopté, lundi soir, un décret-loi portant la dissolution des écoles militaires et le rattachement des hôpitaux militaires au ministère de la Santé.

Il a aussi décidé du rattachement des commandements des forces terrestres, navales et aériennes au ministère de la Défense et les commandements des garde-côtes et de la gendarmerie au ministère de l'Intérieur.

Les autorités ont déjà licencié, en vertu de précédents décrets, des milliers de membres des forces de sécurité et fermé des écoles privées, organismes de bienfaisance et autres institutions soupçonnées de liens avec Gülen.

En plus de ces licenciements, plus de 26.000 personnes ont été arrêtées depuis le lancement d'une large purge ayant visé principalement les forces armées avec près de la moitié des généraux limogés, l'éducation, la police, les médias et la justice ainsi que le monde des affaires afin de purifier l'Administration des gülenistes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis de poursuivre la lutte contre les proches du mouvement de Gülen et "d'épurer" toutes les institutions de l'Etat de ce "virus".

Gülen est également accusé par le pouvoir d'avoir constitué une structure parallèle au sein de la police et de la justice pour manipuler une enquête sur présumée corruption en décembre 2013 ayant ciblé notamment le Premier ministre à l'époque et actuel chef de l'Etat et son entourage et d'avoir tenté de renverser le gouvernement.

Le 17/08/2016 à 10h00