«Malheureusement, des enquêtes de ce type, aussi approfondies soient-elles, prennent du temps», a déclaré lors d’un point presse le colonel Oscar Perez, chef de la police de Providence, dans l’État de Rhode Island (nord-est), où se situe l’université.
Un tireur a ouvert le feu samedi dans le bâtiment d’ingénierie et de physique de Brown, où des examens se déroulaient, tuant deux étudiants, Ella Cook et Mukhammad Aziz Umurzokov, et en blessant neuf autres.
«Ce pourrait être plus tard, ce pourrait être demain, mais je ne m’arrêterai pas tant que nous n’aurons pas appréhendé» les responsables, a ajouté le colonel Perez, assurant disposer de «preuves matérielles et ADN», en plus d’images de vidéosurveillance, de données électroniques et de témoignages.
«Il n’y a pas de découragement chez les personnes qui comprennent que chaque affaire n’est pas forcément résolue rapidement», a renchéri le procureur général de l’État, Peter Neronha.
La police a diffusé mercredi plusieurs images d’un individu vu «à proximité» du suspect, sollicitant «l’aide du public pour l’identifier». Cette personne — dont les enquêteurs n’étaient pas en mesure de confirmer le genre — apparaît vêtue de bleu marine, coiffée de ce qui semble être une capuche verte et portant un sac de couleur claire.
Les forces de l’ordre avaient précédemment publié des images de l’auteur présumé des tirs, encore non identifié. «Mesurant environ 1,73 m, de corpulence trapue», l’homme est vêtu de couleurs sombres, le visage couvert d’un masque chirurgical et coiffé d’un bonnet.
Une récompense de 50.000 dollars a été promise pour toute information conduisant à l’arrestation de l’auteur, considéré comme «armé et dangereux».
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Dimanche, un homme avait été appréhendé avant d’être relâché faute d’éléments l’incriminant.
Veillée
Depuis, l’enquête n’a guère semblé progresser, provoquant des spéculations dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Mercredi, le procureur général du Rhode Island a justifié la décision de ne pas diffuser les images de vidéosurveillance de la tuerie, affirmant qu’elles «ne nous disent rien sur l’auteur».
Peter Neronha s’est également refusé à donner des précisions sur l’arme utilisée, arguant ne pas vouloir influencer les témoignages.
L’université a publié un communiqué sur son système de sécurité, expliquant notamment ne pas avoir eu recours à des sirènes pour prévenir les étudiants, mais plutôt à un système de messagerie afin de «fournir des informations précises sur le lieu à éviter».
Parmi les blessés, trois sont sortis de l’hôpital, cinq sont dans un état stable et le dernier dans un état critique mais stable, selon les autorités.
Une «veillée virtuelle de prière interconfessionnelle» était prévue par l’université mercredi en hommage aux victimes.
Cette tuerie alimente le débat récurrent sur le port d’armes, garanti par la Constitution et auquel de nombreux Américains restent très attachés.
En 2024, plus de 16.000 personnes, hors suicides, ont été tuées par arme à feu, selon le site Gun Violence Archive.
En 2007, un étudiant avait abattu 32 personnes sur le campus de l’université Virginia Tech, lors de la fusillade la plus meurtrière en milieu scolaire de l’histoire du pays.












