Trois COP et un traité: fin d’année chargée sur le front de la diplomatie environnementale

Lors de la réunion régionale préparatoire de la COP16 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, tenue les 6 et 7 octobre 2024 à Ryad, en Arabie saoudite.

Sous l’égide des Nations unies, se tiendront dans les prochaines semaines trois conférences internationales sur le climat, la biodiversité et la désertification, ainsi qu’une ultime session de négociation pour un nouveau traité sur le plastique.

Le 07/10/2024 à 07h30

Trois conférences internationales sur le climat, la biodiversité et la désertification, ainsi qu’une ultime session de négociation pour un nouveau traité sur le plastique: l’automne sera très chargé sur le front de la diplomatie environnementale.

Ces réunions, sous l’égide des Nations unies, visent à atteindre de difficiles consensus face à une crise planétaire aux multiples aspects étroitement liés: réchauffement, pollutions, disparitions d’espèces, avancée des déserts, etc.

La COP16 biodiversité en Colombie

La COP16 sur la biodiversité -officiellement «16ème conférence de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique»- se tiendra du 21 octobre au 1er novembre à Cali, en Colombie. Il s’agira plus d’une réunion de suivi que de percée, pour voir comment se concrétisent les engagements historiques pris lors de la COP15 de Montréal fin 2022.

Cette dernière s’était achevée par un accord ambitieux, prévoyant la protection de 30% des terres et des mers à échéance 2030. Les pays devront faire le point sur la mise en oeuvre de ce nouveau cadre et mettre en avant des stratégies nationales cohérentes.

La COP29 climat à Bakou

La COP29 sur le climat aura lieu du 11 au 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan. Alors que l’édition de Dubaï de 2023, la plus grande COP jamais organisée en nombre de participants, s’était focalisée sur la transition pour sortir des énergies fossiles, l’argent dominera cette fois-ci les débats.

La réunion doit se conclure par un nouvel objectif pour la finance en direction du climat (baptisé «Nouvel objectif collectif quantifié», également connu sous son acronyme anglais «NCQG»). Il remplacera celui fixé en 2009, qui prévoyait que les pays riches fournissent 100 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développement, chiffre péniblement atteint en 2022.

Problème: il n’y a pour l’instant pas de consensus sur le montant ni sur la destination des fonds ou les contributeurs. Et le résultat de l’élection américaine, juste avant la COP29, pèsera certainement sur les débats. Reste aussi à savoir combien de dirigeants mondiaux se rendront sur les bords de la mer Caspienne, certains pouvant préférer se projeter sur la COP30 l’an prochain au Brésil.

Un traité sur le plastique à Busan?

La cinquième et dernière session de négociations internationales pour espérer graver dans le marbre un premier traité mondial pour lutter contre le fléau du plastique (INC-5) est prévue du 25 novembre au 1er décembre à Busan, en Corée du Sud.

Les délégations de 175 pays se sont mises d’accord en 2022 pour finaliser un tel traité d’ici la fin 2024. Mais les divisions perdurent, notamment entre ceux qui souhaitent une limitation de la production de plastiques et certains pays producteurs, qui préfèrent améliorer le recyclage.

La COP16 désertification à Ryad

La 16ème session de la conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP16) est prévue à Ryad en Arabie saoudite, du 2 au 13 décembre. Issue du sommet de la Terre de Rio (1992) comme les deux autres conventions sur le climat et la biodiversité, cette convention est moins connue.

Mais cette COP suscite l’espoir d’un «consensus sur comment renforcer la résilience face à la sécheresse et comment accélérer la restauration des terres dégradées», indique à l’AFP Arona Diedhiou, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en poste à l’université Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire.

«Les discussions porteront sur les moyens de restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici 2030, ainsi que sur la mise en place d’accords visant à gérer les sécheresses qui touchent déjà de nombreuses régions du globe», ajoute l’expert, qui signale particulièrement la situation préoccupante de l’Afrique.

Par Le360 (avec AFP)
Le 07/10/2024 à 07h30